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25 avril 2024

Ligne ferroviaire: Nice choisit l’Italie et s’associe à Gênes pour un projet de LGV ! Projet novateur ou fuite en avant?

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Avoir choisi cette opportunité signifie s’intégrer avec le plan de développement du transport ferroviaire italien, même si en réalité on devrait parler de deux plans : l’un concernant la ligne Vintimille-Gênes qui en 2018 permettra de relier les deux terminus en 1 heure (contre les 2h30!!! d’aujourd’hui pour cause de voie unique) et la ligne TAV (équivalent du TGV) qui en 2020 permettra aux voyageurs d’aller de Gênes à Milan en 45’/1 heure (actuellement il faut 1h30 avec Intercity). Au total, le temps de parcours entre Vintimille et Milan ne devrait dépasser les 2 heures.


nicetgv.jpg Après avoir quitté les habits ministériels qui obligent à une certaine réticence et réserve, Christian Estrosi est redevenu le personnage ‘toute action’ que tout le monde connait. On sait que le maire de Nice n’est jamais dans l’actualité et qu’il présente comme caractéristique personnelle une certaine appréhension du demain. Est-ce pour cela qu’il aime tant se projeter dans le futur ?

Déçu par l’opacité et la lenteur du processus décisionnel concernant la liaison TGV entre Nice et Paris (via Aix?, via Marseille-Toulon?) qui, est pratiquement bloqué et dont le coût ne cesse d’augmenter en déterminant ainsi une spirale négative. Et qui, de ce fait, oblige à revoir les prévisions en les retardant de 2025 à 2035 !!!

Mais on sait bien que le désenclavement de Nice et son ralliement aux grands axes européens de la mobilité des personnes et des marchandises sera un des facteurs-clé pour son développement économique … alors le maire de Nice a renversé le jeu (comme on dit chez les joueurs de poker) et sorti son joker : l’alliance avec Gênes et ainsi se rattacher, de ce fait, au couloir n° 5 des transports rapides prévus par le masterplan de la Communauté Européenne (Lisbonne-Kiev qui passe en France par Marseille et Lyon pour poursuivre en territoire italien par Turin, Milan et Venise).

L’enjeu est stratégique parce que, même si la liaison inverse, celle vers Barcelone via Marseille reste encore un point à résoudre et… qu’il faudra bien résoudre!, par cette option Nice sera ralliée via l’escale milanaise, à la région plus riche de l’Italie, la Lombardie, et aura facilitation d’accès aux zones économiques considérées parmi les moteurs économiques de l’Europe : Suisse et Allemagne via le tunnel du Gothard, Autriche et Bavière via Vérone et le tunnel du Brenner et l’est européen via Venise. Ce qui permet d’imaginer une prometteuse amélioration des échanges et même une intégration des entreprises azuréennes avec des zones économiques puissantes.

On peut critiquer ce choix pro-européen qui tourne le dos à une option plus nationale ? Oui, bien sûr et nous reportons le commentaire de Patrick Allemand, chef de l’opposition au Conseil Municipal°.
La réponse a été donnée par le maire de Nice lui-même: « Marseille nous a tourné le dos, alors nous avons accepté la main que Gênes nous tendait ».

Reste au maire de Nice de réaliser ‘son’ projet: une ligne LGV entre Nice et Vintimille avec un point intermédiaire à Monaco, la plus italienne des villes de la la Côte d’Azur qui, bien sûr, a déjà donné son accord. Ce qui, compte tenu des 30 km qui séparent Nice de Vintimille devraient réduire le temps total entre Nice et Milan à plus ou moins 2h30, au lieu des 3h30 officiellement annoncées, peut-être pour la confusion entre les deux langues (encore que les chiffres…), lors de la conférence de presse qui a précédé la signature de la lettre d’intentions entre les municipalités de Nice et Gênes qui devrait aboutir, dans un futur proche, en un partenariat stratégique (avec intention de l’élargir aux activités des aéroports et des ports tandis que les universités collaborent déjà dans le cadre du PRES*) entre celles qui, avec emphase, Christian Estrosi e déjà appellé les villes de la future Communauté Métropolitaine de la Latinité!

Il y de l’utopie dans tout cela ? Certainement.
Mais les temps futurs demandent un supplément de vision et…d’imagination. Et on ne dit pas que… »le salut n’est pas dans le matériel, il faut croire dans l’invisible » ?.


  • État des relations et des collaborations entre l’Université Nice-Sophia-Antipolis (UNS) et l’Università degli Studi di Genova (UniGE)

L’UNS et UniGE nouent depuis de nombreuses années des collaborations solides et lisibles dans les domaines de la formation et la recherche. UNS et UniGE sont deux parmi les 6 établissements fondateurs et partenaires du ‘PRES Euroméditerranéen’, le pôle de Recherche et d’Eneignement Supérieur transfrontalier qui réunit également les Universités de Turin, Pierre-et-Marie Curie (Paris VI), Sud Toulon-Var et de Corse.

La convention portant création du PRES a été ratifiée à l’UNS en février 2008. Avec leurs partenaires, UNS et UniGE se sont engagé dans la création du futur ‘GECT Euro-Campus Méditerranée’ avec les objectifs (i) de (i) constituer un pôle d’équilibre d’enseignement supérieur et de recherche de premier plan, bien identifiable, au coeur de l’Eurorégion Alpes-Méditerranée et (ii) de renforcer la gouvernance de l’inventivité et de la vision stratégique partagées et ,par cela, construire une politique de cohésion scientifique.

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