Ce 19 juin, les partenaires de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur ont signé la convention de financement pour la réalisation de la gare Nice Aéroport. Un moment qui marque le début des travaux à Nice Saint-Augustin. L’objectif de cette future gare : créer un pôle d’échange multimodal pour Nice et la région.
Ils étaient tous présents, presque sans exception. Christian Estrosi, Renaud Muselier, le Préfet Laurent Hottiaux et Jean Leonetti. Les partenaires du projet de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA) ont lancé les travaux de la future gare Nice Aéroport ce jeudi 19 juin. Le début d’un projet ambitieux, qui a pour but de développer et d’améliorer l’offre ferroviaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Et visant à faire de la région, un pôle d’échange multimodal, durable.
Les caractéristiques de la future gare
C’est une gare d’envergure mondiale qui doit voir le jour d’ici 2030, “sans un jour de retard”, a précisé Christian Estrosi. Au cœur du quartier Grand Arénas, cette future gare Nice Aéroport desservira les TER et surtout, les TGV, avec une grande efficacité. Un projet qui constitue l’une des phases de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur.
Conçue par SNCF Gares et Connexions et l’agence pluridisciplinaire AREP, la gare accueillera 3000 m2 de surfaces bâties. Il y aura quatre voies à quai pour accueillir les TGV et TER. À la clé, plus de trains au quotidien ainsi que des gains de temps sur les trajets.
“Le lancement des travaux de la gare de Nice Aéroport est la première pierre du projet de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur, pleinement soutenu par l’État” a expliqué le Préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux.
Un pôle d’échange multimodal
C’est une nouvelle gare qui s’inscrit dans un lieu “qui deviendra le premier pôle d’échanges multimodal d’Europe doté d’une intermodalité totale : l’aéroport, la gare SNCF, le tramway, les bus métropolitains et régionaux, le réseau cyclable se connectent pour faciliter tous les déplacements”, a déclaré Christian Estrosi. Un projet qui vient renforcer les connexions locales, en s’inscrivant dans le développement du quartier de Nice Ouest.
Au niveau régional, cette nouvelle gare change également bon nombre de connexions. La LNPCA va permettre de fluidifier les déplacements dans la région et de proposer une alternative claire à la voiture. “Avec la LNPCA et la future gare de Nice Aéroport, nous engageons une véritable révolution des mobilités sur la Côte d’Azur. D’ici les Jeux 2030, nous allons offrir plus de trains, plus de fluidité et une connexion directe entre le train, le tram et l’aéroport”, s’est félicité Renaud Muselier, Président de la région PACA. Dès 2032, il y aura un TER toutes les dix minutes, au lieu de quinze minutes.
Un modèle de durabilité
Cette gare de Nice Aéroport a aussi été pensée pour être durable. Une immense canopée en bois durable, qui récoltera l’eau de pluie, verra le jour, ainsi que de nombreux panneaux photovoltaïques. La volonté : utiliser cette gare et ses matériaux pour produire de l’énergie, solaire notamment. Une infrastructure innovante qui possédera également un jardin de 4200 m2 qui aura le rôle d’un îlot de fraîcheur.
“C’est une fierté pour Nice d’accueillir la première gare bioclimatique d’Europe. Sa canopée de bois recyclée est l’illustration de l’ambition écologique de ce projet, s’est réjouit Christian Estrosi. Ce projet ambitieux s’inscrit pleinement dans la politique GREEN Deal que j’ai souhaité impulser à mon arrivée à la Présidence du Département en 2017 et qui vise à préserver notre environnement tout en améliorant la qualité de vie des Maralpins”, a quant à lui rappelé Charles Ange Ginesy, Président du département des Alpes-Maritimes.
Grâce à l’utilisation de matériaux durables, et ce dès la construction de la gare, l’empreinte environnementale est estimée à moins quarante pour cent. Après le top départ ce jeudi 19 juin, la locomotive est attendue sur la ligne d’arrivée, fin 2029.