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22 avril 2024

Les outils numériques au service de l’école en conférence à Nice

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Au menu de cette première rencontre on trouvera le TBI (tableau blanc interactif), le projet Scolaweb, un site d’enseignement en espagnol, de blog de classe, de la plateforme l’école hors les murs ou encore l’usage de l’Ipad en classe.

Une rencontre qui mélangera enseignants et directions du secteur public mais aussi du secteur privé ainsi que des enseignants, des animateurs, des étudiants mais aussi des parents d’élèves.


Interview de Christian Jacomino

jpg_jacomino-logo.jpg Nice Premium : Christian Jacomino, pourquoi cette rencontre, ce mercredi, autour des outils numériques au service de l’école ?

Christian Jacomino : Parce que la mission de notre atelier Voix Haute consiste à promouvoir la lecture, et la culture littéraire de langue française, mais aussi les nouvelles technologies. Tout à la fois la tradition et la modernité. Voilà plusieurs années que le Conseil général nous soutient dans cette voie, et nous y avons acquis une expertise que nous souhaitons partager.

NP : Quelle place, selon-vous, tient le numérique dans les écoles niçoises, et françaises ?

CJ : Nous sommes quelque peu à la traîne, pas de doute là-dessus. Mais il faut dire que le bouleversement est considérable. Les technologies numériques révolutionnent notre rapport à la culture. Nous l’avons vu avec l’industrie du disque, puis avec celle du cinéma. À présent, c’est le tour du livre. Et elles ne manqueront pas de révolutionner aussi, dans un délai très bref, nos pratiques éducatives. Nous passons de l’industrie de masse à un réseau planétaire mieux adapté aux besoins et aux talents de chacun. L’enseignant n’est plus le prisonnier des manuels pédagogiques. Il peut adapter les programmes nationaux de façon beaucoup libre et beaucoup plus fine. Il choisit parmi des logiciels fabriqués par des ateliers comme le nôtre. Ces outils numériques ont un coût très modique. En outre, ils circulent et s’améliorent sans cesse.

NP : Comment abordez-vous l’arrivée des tableaux blancs interactifs (TBI) dans les classes et qu’apportent-ils concrètement ?

CJ :On se fait une idée fausse, en pensant que l’ordinateur suffit à remplacer parents et professeurs. Un enfant n’apprend jamais que dans l’échange avec d’autres être humains. Et le mérite du TBI est qu’il permet de mieux travailler ensemble. Qu’il favorise l’interaction à l’intérieur du groupe. Mais il en va de même avec d’autres outils numériques, comme l’iPad. Nous en faisons l’expérience depuis la rentrée. Les enfants adorent lire à deux ou même à trois sur un iPad.
Encore faut-il leur proposer des textes préparés pour cet usage. Nous intitulons les nôtres «Moulins à paroles». Les enfants font tourner leurs ailes et ils apprennent ainsi des poèmes classiques.

NP : Votre école a été l’une des école pilotes du projet Scolaweb à Nice. Quel est votre sentiment après ce test ?

CJ :Le programme a le double mérite de favoriser la coopération entre les écoles, et de laisser la plus grande liberté à chaque équipe. L’ère du numérique est celle de la confiance et de la responsabilité. Scolaweb aide les équipes pédagogiques. D’année en année il ne manquera pas de promouvoir d’innombrables initiatives qui émaneront des acteurs de terrain. Et il le fait dans un esprit d’amitié et de confiance.

NP : Selon vous, Nice fait-elle office de bon élève dans la « numérisation »
de ses écoles et de ses classes ?

CJ :Bien sûr. Nice est une ville dynamique. On n’y cultive guère la nostalgie. Mais il faut aller plus vite et plus loin. Deux conseils:
la Wifi dans toutes les écoles, et des ordinateurs portables à la place des fixes. Avec cela on fera des économies considérables sur le coût des logiciels, et on verra des professeurs qui emporteront les ordinateurs chez eux pour mieux servir leurs élèves.

NP : Enfin, cette rencontre est portée par Voix Haute. pouvez-vous nous en dire plus sur ce concept ?

CJ :Notre concept, c’est la rencontre. Entre des professeurs de l’école élémentaire, du collège et du lycée. Entre des enseignants de l’école publique et d’autres de l’école privée. Avec, en outre, le compagnonnage d’étudiants, d’éducateurs, d’animateurs associatifs et de parents d’élèves. Notre atelier se soucie des apprentissages.
C’est-à-dire de l’intérêt et du bonheur de toute la communauté éducative, élèves et professeurs associés. Fini les frontières institutionnelles. Ce sont celles du passé.

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