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29 mars 2024

Les leçons de morale à bon prix: règlement ministeriel ou éthique publique ?

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jpg_estrosi-5.jpg Nous échapperons aux nombreuses et finalement peu passionnantes interprétations des documents officiels pour déterminer si le comportement du Ministre-Maire est conforme ou pas aux obligations règlementaires. Encore moins nous ne prêterons intérêt au fait que l’un des deux appartements est en réalité (co-)habité par l’une des deux filles de Christian Estrosi ou si le Ministre les utilise alternativement en fonction de ses besoins ou choix personnels. De plus, il nous semble pouvoir dire que ceux qui, en volant au secours du Christian Estrosi ont voulu faire apparaitre le modeste niveau en surface habitable et en qualité (galerie photos à l’appui), n’ont finalement pas œuvré à son honneur.

D’après ce que nous avons pu lire, il est fort probable que la règle ait été respectée à la lettre. Mais le comportement d’un homme public, du surcroit Ministre et Maire, doit-il se limiter aux strict respect d’un règlement ? N’y a-t-il pas pas une obligation morale à avoir un comportement exemplaire du point de vue de l’éthique ? Pour nous la réponse est sans alternative : oui. Et nous n’en appellerons même pas aux concepts et paroles d’Aristote dans « Ethique à Nicomaque » (Ethica ad Nichomacum), là où le philosophe explique comment et pourquoi, dans la vie publique (polis), la morale est partie intégrante de la politique. Nous nous en tiendrons, tout simplement, à une question de bon sens et de bon goût.

Il nous est indifférent d’établir si 60 ou 80 m2 de logement sont une surface suffisante ou si, ne l’étant pas, il faut rajouter des mètres carrés supplémentaires dans un autre endroit ou bien encore si la qualité du mobilier est d’un standing approprié à un Ministre ou si sa modeste valeur doit donner lieu à d’autres compensations. Nous pensons qu’un logement, et un seul , d’une surface et d’un standing convenable et que l’intéressé en l’acceptant a validé, soit suffisant pour répondre aux critères d’un logement de fonction auquel un Ministre a droit. C’est là que Christian Estrosi a fait une légère erreur en demandant ou acceptant ce double logement et que son intelligence politique (et nous ne doutons pas qu’il en ait beaucoup) devrait lui conseiller d’y renoncer spontanément.

Les journaux et médias qui ont parlé de ce fait ont bien fait leur métier en stigmatisant cette situation même si certains ont joué un rôle d’avocat de la défense qui n’est pas le leur, en oubliant que parfois le patriotisme dessert plus qu’il ne sert. Nous pensons que ceux, moralistes de la dernière heure ou adversaires politiques, qui ont demandé la démission de Christian Estrosi de son poste de Ministre pour ce « pêché véniel » sont tout simplement ridicules et que ces genres de personnages sont plus dangereux qu’utiles.

Enfin, Christian Estrosi devrait se méfier d’avoir trop d’amis parce que les embrassades cachent parfois quelques mains assassines. Ce qui par contre est clair dans cette affaire, c’est que la fille de Christian et Dominique Estrosi devrait être considérée totalement étrangère à cette affaire et que le fait qu’elle occupe un des deux appartements de fonction alloué à son Ministre-Pére doit être classée comme une affaire strictement personnelle et qu’elle a droit au respect de sa personne et de sa vie privée.

Reste à souhaiter que cette page soit rapidement tournée parce que son peu d’importance ne mérite pas d’y prêter autant d’attention. Enfin, nous nous permettons de conseiller à Christian Estrosi pour ses choix immobiliers futurs d’appliquer les conseils donnés par la Constitution Vaticane (Pastor Bonus) qui appelle a ‘scientia et prudentia’ dans l’exercice des fonctions publiques.

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