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25 avril 2024

Les journalistes junior ont leur journée à Nice

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jjj-bonhomme.jpg Ils sont les chevilles ouvrières de la semaine comme de la journée de la presse dans l’école qui aura lieu mardi prochain au palais Nikaïa et au collège Jules Romains.

Jacqueline Quehen et Patrick Florion nous livrent leurs impressions sur cette cinquième édition devenue un évènement incontournable du printemps azuréen.

Nice Première : Jacqueline, Patrick, parlez-nous de cette semaine de la Presse et de la journée du journaliste junior ?

Jacqueline Quehen : La semaine de la presse et des médias dans l’école est devenue l’événement incontournable du printemps. Depuis lundi, dans les écoles les collèges, les lycées, on feuillette la presse, on observe les journaux, on compare les JT, on épluche les dépêches d’agence, on dialogue avec des journalistes…On, c’est à dire des élèves de tous âges (même de maternelle!), de tous milieux, de tous niveaux…Ce qui se pratique en sourdine au long de l’année prend durant cette période, soit quinze jours dans l’Académie de Nice, une dimension impressionnante. Et on se rend compte que les jeunes sont passionnés par la presse et les médias sous toutes leurs formes, que l’actualité les intéresse…Encore faut-il leur apprendre à les décrypter, à être actif et critique face à l’information, bref à se conduire en citoyens…Et c’est le but de l’opération!

La Journée du Journaliste Junior, elle, en est le point culminant. 2000 jeunes, 130 journalistes, personnalités des médias ou de la vie citoyenne, c’est quelque chose! Elle offre aux lycéens et collégiens, sur un plateau (de choix) une chance unique de rencontrer tous ceux qui « font » l’info, et parmi lesquels de grands noms: Ivan Levaï, Eric Zemmour, Antoine Vitkine, Jean-Claude Allanic…et bien d’autres !

Patrick Florion : C’est d’abord une grande fête des médias, regroupant dans un même même lieu 1500 lycéens et collégiens venus de toute l’académie, et 120 professionnels de la presse , des artistes, des musiciens. C’est aussi une rencontre entre des classes engagées dans un travail sur la presse. Cette journée permet d’échanger les expériences, de les valoriser et de lancer de nouveaux projets. Elle met les jeunes en situation, en leur permettant de réaliser des séquences télévisées, des articles et des séquences radio avec de vrais professionnels. En devenant « journalistes juniors » le temps d’une journée, ils comprennent mieux les contraintes et le fonctionnement des médias et ils deviennent des utilisateurs actifs.

Nice Première : Nice est à l’honneur cette année. Pourquoi ce choix ?

JQ : Nous avons sollicité les établissements de toute l’Académie (Var et Alpes-Maritimes) pour accueillir cette 5° édition. Le collège Jules Romains, qui s’est très vite porté volontaire, correspondait parfaitement à nos critères de sélection: équipe pédagogique dynamique, projet axé sur les médias, chef d’établisement enthousiaste…Mais aussi une situation géographique exceptionnelle avec la proximité du Nikaïa et de Nice-Matin où vont se dérouler une partie des activités.

Et après être passé par la sous-préfecture en 2005, nous ne pouvions viser qu’une préfecture…

Il est vrai que choisir une ville importante est aussi le signe d’un coup d’accélérateur notable à cette Journée, tant en nombre d’élèves qui vont y participer, qu’en quantité mais aussi qualité des intervenants (dont Nice-Première!)

Cela n’a été possible naturellement, que grâce au soutien de la ville de Nice, qui est coorganisateur de l’évenement, ainsi que de la CANCA, qui permet aux élèves de se rendre sur les lieux…

PF : La Journée du Journaliste Junior se déroule cette année dans trois lieux hautement symboliques: le Collège Jules Romains, tellement impliqué dans de multiples projets sur la presse depuis des années qu’on en oublie qu’il est situé dans un quartier sensible, le Palais Nikaïa qui est pour les jeunes synonyme de fête et de spectacle et le siège de Nice-Matin, le quotidien le plus proche de notre jeune public. Pouvait-on rêver un meilleur choix ?

Nice Première : Quels seront les évènements de cette édition 2006, cinquième du nom ?

JQ : Les événements de cette cinquième JJJ, ce sont d’abord des journalistes de renom, qui ont gentiment, par passion pour les jeunes et pour leur métier, accepté de venir en parler: c’est Ivan Levaï, qui posera la question du parti pris du journaliste, c’est Antoine Vitkine, qui explorera la théorie du complot, c’est Eric Zemmour, qui parlra de son expéroenc de grand reporter… Et aussi, des tables rondes, des ateliers, des expositions, des performances d’artistes…Il serait trop long de tout énumérer !

PF : Cette année, des journalistes parisiens feront le déplacement: Antoine Vitkine, Jean Claude Allanic, Ivan Levaï, Frédéric Schlesinger et d’autres grands noms des médias nationaux proposeront des conférences sur le parti-pris, la publicité clandestine, les complots… Eric Zemmour expliquera comment un journaliste peut se retrouver projeté lui même sous le feu des médias. Une centaine d’ateliers proposeront aux jeunes participants de découvrir toutes les factettes de ce monde qui les fascine. Des musiciens et des artistes donneront à cette journée l’aspect festif qui fait toute sa magie.

Nice Première : Que pensez-vous d’un journal web dans les écoles, collèges et lycées du département ?

JQ : Un journal qui fédère les différents établissements serait une excellente chose! Certes, chacun fait son cyberjournal dans son coin, mais il manque un grand espace d’expression citoyenne pour les jeunes, qui serait le bienvenu !

PF : C’est l’occasion de découvrir les contraintes et les possibilités de la presse. En rédigeant les articles, les jeunes apprennent autrement. Ils découvrent les autres, la tolérance et l’écoute en travaillant ensemble. Participer à un journal scolaire aide les jeunes à devenir les citoyens autonomes et lucides dont le futur a besoin.

Nice Première : Quels est votre meilleur souvenir des précédentes éditions ?

JQ : Sans hésiter, les discussions qui se sont engagées entre les élèves, leur enthousiasme dans la réalisation du journal…Et d’ailleurs, c’est à eux qu’il faudrait poser la question: nous, nous voyons surtout les coulisses de la Journée du Journaliste Junior, nous connaissons surtout sa longue, passionnante et fiévreuse élaboration…

PF : Mes meilleurs souvenirs: l’atelier radio qui a permis à une dizaine de jeunes reporters en herbe de réaliser complètement une émission. Leur fierté, leur joie faisaient plaisir à voir quand ils se sont entendus le lendemain sur l’antenne! Et puis les regards émerveillés de ces collégiens devant les écrans géants d’un cyberjournal. Enfin, le silence quand, au micro, on a lu un appel pour la libération de Florence Aubenas.

Nice Première : Enfin, qu’espérez-vous de cette nouvelle édition ?

JQ : Si le déroulement de cette journée est à l’image de notre engagement pour léducation aux médias, et de la passion de tous les professionnels pour leur noble mission, cette édition ne peut qu’être réussie !

PF : Qu’elle remplisse ses deux objectifs: donner envie de fréquenter les médias, former des utilisateurs actifs, conscients des enjeux de l’information. Qu’elle laisse à tous ces jeunes participants le souvenir d’une journée de fête, de rencontre, dont la magie se prolongera ensuite dans leurs classes.

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