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23 avril 2024

Le Service Volontaire Européen : voyager, découvrir, et apprendre gratuitement

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EUflag_06.gif Antony est renvoyé de son école; Sami rêve de voyages; Manuella ne sait plus trop si elle veut continuer ses études de langues. Aujourd’hui, à 20 ans, l’idée de concilier carrière professionnelle et rêve d’enfance suscite l’angoisse et le désespoir de beaucoup. Chômage, précarité, concurrence, autant de mots qui font peur et découragent bon nombre d’entre eux dans l’accomplissement de leurs objectifs initiaux.

Pourtant, malgré un certain fatalisme dans leur quête identitaire, Antony, Sami et Manuella ont cherché et trouvé la solution à tous leurs maux : Le Service Volontaire Européen. « Je venais d’échouer les examens de rattrapage à l’école de journalisme Nouvelles, explique Antony Roblin, quand un ami m’a parlé de ce programme. Je me suis immédiatement renseigné auprès d’un organisme habilité à envoyer les participants à l’étranger. Et depuis, me voilà à éplucher les propositions journalistiques du programme. »

Comme lui, Sami prépare un BTS d’Action Commerciale quand il décide, en 2002, d’interrompre ses études et de partir en Hongrie. Sa mission : aider un centre pour handicapés. « C’est simple, en Février je sollicite l’association Concordia pour m’aider à trouver un projet, et en Octobre, j’étais déjà en Hongrie pour 9 mois. »

Même si le programme s’adresse à tous les jeunes de 18 à 25 ans, tous n’ont pas l’occasion de partir ou de bénéficier de l’activité qu’ils désirent. Anne-Sophie Letullier, responsable des demandes de Services Volontaires Européens à l’association les Chantiers des Jeunes de Cannes, explique : « Lorsqu’un jeune entame sa démarche et vient me voir, mon travail est d’évaluer s’il est apte à partir. Ensuite, je l’aide à écrire CV et lettre de motivation pour qu’il face la demande auprès des organisations d’accueil. Parfois ça marche, parfois c’est un échec ».

Des dizaines d’associations à but non lucratif s’offrent alors aux candidats en mal de découverte. De l’activité politique en Suède au secours maritime en Grèce, le choix est large et diversifié. Le dossier une fois constitué et validé par l’organisation de réception, une commission européenne étudie le projet. S’il est accepté, la préparation au voyage est en marche et tout peut commencer.

Une expérience formatrice

« Lorsque je suis arrivé en Cornouailles, raconte Manuella, j’étais un peu perdue et puis, les cours de langue m’ont permis de m’adapter tout comme mon job d’organisatrice d’événements culturels. » Au delà d’un enseignement hebdomadaire de la langue, le candidat bénéficie d’un hébergement gratuit et d’une rétribution mensuelle. Le voyage, l’hébergement, les transports et les repas lui sont aussi offert.

« Au résultat lance Sami, lorsque je suis rentré en France, je savais non seulement parler Anglais et Hongrois couramment mais j’avais reçu une expérience très enrichissante dans le domaine associatif et de l’aide à la personne. » Aujourd’hui, le jeune homme a terminé ses études d’action commerciale. Il travaille entre la Hongrie et la France et a créé, avec d’autres participants au programme, une association aidant à construire des dossiers pour effectuer son service. « Même si tous ne continuent pas dans le domaine associatif explique Anne-Sophie Letullier, beaucoup restent en contact avec le pays où ils sont partis. J’ai d’ailleurs une élève qui y est retournée vivre. Elle y a trouvé l’homme de sa vie. »

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