En pleine phase de transformation, le chantier titanesque de l’Hôtel des Polices a ouvert ses portes à la presse et aux élus locaux. Ce projet unique en France et en Europe, porté par la ville de Nice et l’État, s’apprête à révolutionner la coordination des forces de sécurité sur le territoire niçois.
Le coût global s’élève à 239 millions d’euros, dont 172 millions financés par l’État via la LOPMI (Loi d’Orientation et de Programmation du Ministère de l’Intérieur) et 50 millions d’euros par la ville de Nice. Ce complexe de 50 000 m² réunira pour la première fois en France la police municipale et la police nationale au sein d’un même site.
Lors de la visite, plusieurs espaces ont été présentés afin de montrer l’ampleur du projet : 47 cellules de garde à vue, une armurerie de 300 m², un centre d’hypervision (CHUC) de 3 900 m², qui sera un véritable cerveau numérique de la sécurité métropolitaine avec cinq salles d’exploitation vidéo, le centre opérationnel de la police municipale, le centre multimodal des Déplacements Métropolitains, deux salles de crise modulables, un laboratoire des nouvelles technologies et une cellule cybersécurité.
Stationnement : réponse claire
Face aux récentes critiques formulées par le député Éric Ciotti, Christian Estrosi a tenu à clarifier un point sensible : « à l’intérieur du bâtiment, 567 places de parking sont prévues afin de stationner les véhicules de service de la police municipale et de la police nationale. » Mais il a souhaité rappeler qu’il y a « le perso et le travail. » Ainsi, les voitures personnelles des fonctionnaires auront un accès réservé sur trois niveaux au parking Marshall afin de pouvoir garer leur véhicule avant d’aller au travail. « Contrairement à ce qui a été affirmé de manière erronée, tout est prévu dans le contrat signé entre l’État et la Ville », a insisté le maire.
Une livraison prévue en 2026
Initialement prévue pour fin 2025, la livraison globale est désormais attendue pour octobre 2026, en raison de ralentissements budgétaires liés à l’instabilité gouvernementale, d’arbitrages étatiques encore en attente et de contraintes techniques imprévues, notamment le traitement de la liquéfaction des sols. Malgré tout, Christian Estrosi s’est montré confiant et souhaite que les Niçois puissent visiter les lieux dès la fin de l’année : « nous allons organiser des journées portes ouvertes afin de faire découvrir les locaux aux Niçois. »