Le Carnaval d’Halloween

Du monde dans les rues, sur la plage. Des bars et pubs remplis. Faut-il croire que Halloween renaît des ses cendres ? Certainement pas. Les estimations d’une personne sur dix déguisée se sont vérifiées. Sur les personnes déguisées, peu avait revêtu un accoutrement sophistiqué : Un simple chapeau de sorcière avec des vêtements noirs. D’autres se sont contentés, pour simple effort halloweenesque de s’habiller en noir.

On constate que les groupes d’amis se déguisent, plus le groupe comporte de membres, plus les déguisements sont recherchés… Une émulation, une compétition amicale pour décerner la palme de l’horreur.
Des costumes n’ont parfois rien à voir avec le 31 octobre : des sombreros, des arlequins, des clowns, des couleurs bariolées… Cette fête se transforme et Halloween prend ainsi des aspects de carnaval Niçois, en plein automne.

La fièvre du samedi soir envahit les pubs, les corps se déhanchent, hommes et femmes ondulent comme envoûtés. Loin du funeste Halloween, les esprits des clubbers azuréens hantent cette soirée. Les thématiques initiales n’en deviennent que gadget ou simple décor.
Et si Nice devenait carnavalesque toute l’année, ville de fêtes et de joies ?

Quelques témoignages recueillis autour du Palais de Justice lundi soir :

Michelle et Patrick (couple niçois de 43 et 41 ans et non déguisés) : « Nous ne travaillons pas demain, rien d’intéressant à la télé, nos fils sont sortis, alors nous avons décidé de venir nous balader. Halloween ou pas, cela nous est égal. Nous allons nous installer à une table autour du palais de justice. On observera, de loin, les extravagances de cette fête ».

Yoann et Clémence (jeunes tourtereaux de 20 et 18 ans et non déguisés) : « Après manger nous avons eu envie de prendre l’air. On le fait souvent jusqu’à ce que le temps ne nous le permette plus. Nous allons marcher dans le Vieux-Nice puis sur la Prom’. Halloween ? Nous y sommes indifférents. Les rues sont plus animées. C’est très bien ! »

Bénédicte, Laetitia, Stéphanie, Samia, Ludovic, Nicolas, Karim (amis entre 21 et 23 ans, très déguisés) : « Il y a cinq ans, alors que nous étions très jeune, Halloween fut une de nos premières sorties en commun. Nous nous étions déguisés et depuis nous perpétuons cette tradition. C’est l’occasion de faire la fête tous ensemble. Il nous reste plus qu’à prier pour qu’un pub nous ouvre ses portes ! »

Vincent Trinquat