Le personnel de la Fondation Lenval à Nice se réunira une nouvelle fois mardi 24 juin 2025, de 12 heures à 14 heures. Cette cinquième journée d’action intervient dans un climat de fatigue et de tensions persistantes au sein de l’établissement pédiatrique.
Depuis plusieurs mois, les syndicats FO, CFE-CGC et CFTC dénoncent une détérioration des conditions de travail dans tous les services. Ils pointent une surcharge, des arrêts maladie en hausse et un mal-être généralisé. Les conséquences concernent directement la qualité et la sécurité des soins apportés aux enfants.
« Nous ne faisons pas la grève par confort, mais par conscience », déclarent les représentants syndicaux. Ils évoquent des équipes épuisées, des risques psychosociaux accrus et un dialogue inexistant avec la direction.
Malgré les alertes transmises à plusieurs institutions (médecine du travail, CSE, ARS, inspection du travail), les décisions sont prises unilatéralement, sans concertation. Les syndicats affirment que cette gestion aggrave la situation. Ils exigent une reconnaissance des difficultés vécues au quotidien.
Une gouvernance remise en question
La mobilisation s’accompagne d’un appel à repenser le fonctionnement interne. Selon les syndicats, la gouvernance actuelle bloque toute amélioration. Les soignants demandent des mesures concrètes et urgentes. Ils rappellent que leur mouvement n’est ni politique, ni conflictuel : « il s’agit d’un cri d’alerte du terrain. »
Le maire de Nice, Christian Estrosi, a rencontré les Commissions Médicales d’Établissements de la Fondation Lenval et du CHU de Nice. Il a souligné la gravité de la situation et s’est engagé à suivre le dossier de près. Il a également alerté le ministre de la Santé, Yannick Neuder, qui a missionné l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pour une inspection flash. « Je suis avec une extrême attention la situation profondément préoccupante de la pédiatrie niçoise », a déclaré le maire. Il appelle à une restructuration de l’offre de soins et insiste sur l’urgence de rétablir le dialogue.
La direction de la Fondation Lenval ne s’est pas exprimée publiquement. Le silence de la gouvernance reste un point de tension majeur. Le personnel, soutenu par les syndicats, appelle à un changement de cap. Leur priorité : retrouver un environnement de travail stable et digne, condition nécessaire à une prise en charge de qualité des jeunes patients.
Le rendez-vous de ce mardi 24 juin marquera une nouvelle étape dans ce mouvement, qui semble appelé à durer si aucune réponse concrète n’est apportée.