« On est mal » lâche à propos de l’Education Nationale, Jean-Louis Innocenti, professeur de technologie au collège de l’Archet à Nice. Ce responsable syndical académique et national du Snes pour les non-titulaires s’est rendu au rassemblement-débat mardi à partir de 15 heures sur la place du Palais de Justice de Nice. Le secrétaire général de la SNES, Richard Ghis, avait invité les représentants des candidats à l’élection présidentielle. Les représentants de François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Philippe De Villiers, Jean-Marie Le Pen, entre autres, étant absents, le débat ne put avoir lieu même si les porte-paroles locaux de Marie-George Buffet, José Bové et Ségolène Royal étaient eux présents. Des lycéens se sont joints au rassemblement pour l’étoffer.
La mobilisation nationale à l’appel de la SNES, SNEP et le SNUEP de la FSU, l’UNSEN-CGT et de nombreuses sections des syndicats des autres fédérations de l’Education a pour revendication de protester notamment contre la suppression de 5.000 postes à la rentrée, contre le décret dit « de Robien », allongeant le temps de travail de certains enseignants et contre le statut modifié des professeurs d’EPS (voir ci-dessous). La mobilisation a été limitée avec 37% de grévistes selon les syndicats et 15% selon le ministère . Gilles de Robien, ministre de l’Education Nationale, s’en est à demi-mot réjoui sur LCI : «Aujourd’hui, s’il y a moins d’enseignants en grève, c’est qu’ils ont compris que les mesures de justice sociale que j’ai pu prendre sont pour les professeurs et en faveur des élèves.»Dominique Henrot, Secrétaire Académique du Syndicat National de l’Education Physiquede l’Enseignement Public et professeur d’EPS au Lycée Carnot de Cannes explique la faible mobilisation : «On aurait été plus satisfaits si on avait été 5000! Une journée de grève c’est un trentième du salaire qui s’envole. Mais on est là pour les collègues qui n’ont pas pu se mobiliser. Il est difficile de mener la bonne action. Pour mener des actions nationales, il n’y avait que cette semaine car aucune zone n’est en vacances.» Dominique est là pour que soient supprimés le «décret de Robien» qui revient sur les statuts décidés en 1950 et la loi Fillon. Il veut protéger sa discipline : l’Education Physique et Sportive. Pour lui être prof d’EPS diffère d’être prof de sport : «La place de l’éducation physique et sportive et du sport scolaire au sein du système éducatif est de plus en plus fragilisée. Les candidats à la Présidence de la République soulignent tous l’importance des activités physiques et sportive mais la plupart d’entre eux entretiennent une confusion inquiétante entre «sport» et «éducation physique et sportive». Les campagnes menées pour faire face à l’obésité croissante de la population, comme les péripéties que rencontre actuellement le sport(violence sur les stades, dopage, triche, imprudences), rendent nécessaire un travail en profondeur en direction de la jeunesse. Qui mieux que des enseignants qualifiés et dans le cadre du service public d’éducation peut contribuer à une véritable formation de ces futurs adultes?» Il insiste sur leur compétence pour agir sur la motricité des enfants, apprendre à se mouvoir.
Le débat méritait pourtant d’avoir lieu. Jean-Louis Innocenti, comme beaucoup de ses collègues, a de nombreuses idées à soumettre et souhaite lutter contre la précarité des «non-titulaires». Il se fait le porte-parole des professeurs pour Nice-Premium : «On pense que les professeurs ne travaillent que les heures passées en classe. Il faut savoir qu’en moyenne pour une heure de cours on a 1h30 de préparation.» Il balaie ainsi les idées reçues comme quoi les enseignants ont des horaires allégés comparées aux autres professions. Concernant le niveau des élèves, il ne l’estime pas catastrophique, là aussi contrairement aux idées que l’on reçoit ici et là :«Il se maintient globalement. Il manque des surveillants pour nous décharger sur la discipline. Sur une heure de cours, on passe vingt minutes à faire de la discipline. Il faudrait moins d’élèves par classe pour arranger vraiment les choses». Jean-Louis n’espère qu’une seule chose pour l’élection présidentielle : «L’Education Nationale doit être la priorité du gouvernement. Pour la sauver, il faut mener une politique de gauche. On a vu avec la droite ce que ça a donné avec François Fillon et Gilles de Robien. François Bayrou c’est aussi la droite. Il était ministre sous Edouard Balladur.» Dominique Henrot se montre moins sévère avec le candidat UDF : «Il a été le moins mauvais des ministres. S’il est élu, on jugera sur pièces. Il est prêt à discuter avec les syndicats et on ne demande que ça».
La discussion sur la place du Palais de Justice fut brève et fermée puisqu’il manquait beaucoup de représentants des 12 candidats et que les présents étaient tous opposés au gouvernement. L’éducation nationale mérite bien un débat…
Décret sur professeurs d’EPS
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