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3 mai 2024

En visite dans les Alpes-Maritimes, Gérard Larchet se veut la voix et l’avocat des territoires. Mais de quel territoire ? La Métropole Côte d’Azur qui demande Christian Estrosi ?

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En visite ce jeudi dans les Alpes-Maritimes, le président du Sénat, Gérard Larchet, en tournée en France pour propager sa position en faveur des territoires , architrave du bon fonctionnement de l’Etat qui ne peut plus se cantonner dans une vision centralisatrice et « parisienne » .

D’ailleurs, Gérard Larcher se veut le premier représentant des territoires de la République et le garant de l’équité territoriale. Une fonction inscrite au cœur de la Constitution qui indique que le Sénat « assure la représentation des collectivités territoriales ».

Président d’une assemblée dont la majorité est d’une couleur politique différente de l’assemblée nationale, Gérard Larcher se sait incontournable et par sa position est le véritable chef de l’opposition législative. De ce fait, il use son pouvoir d’interdiction et de ralentissement de l’activité du gouvernement.

 » Seul le Sénat porte la voix des territoires est un choix tactique efficace, qui lui octroi un poids considérable dans le débat public et en fait l’avocat de « la cohésion républicaine ».

« Le premier ministre a annoncé qu’il comptait proposer au premier semestre 2019 une vaste réforme de la fiscalité locale. Cette réforme ne peut pas venir du ciel, sans un travail sur le terrain préalable. Je vais demander solennellement que ce soit le cas » a conclu Gérard Larcher.

Pour rappel, la conférence nationale des territoires en juillet dernier, avait eu lieu sans les représentants des associations des maires, des départements ainsi que des régions.

Il est vrai que ces organismes sont majoritairement de droite …


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Le Président du Sénat a commencé sa longue journée en répondant hier matin, à l’invitation émise par Charles Ange Ginésy, président du Département des Alpes-Maritimes, à l’Hôtel Départemental, qui ne s’est fait prier pour pour lui dire son accord: « La plus grande partie des politiques publiques se construit sur le terrain. C’est en faisant confiance à l’échelon local, aux territoires de France, que l’on améliore la situation économique, sociale et politique de notre pays ».

Si tout le monde est d’accord sur le principe général, c’est dans l’application que les divergences se montrent, la fixation du point de chute ne présente pas l’unanimité: « A l’heure où certains veulent supprimer les Départements au profit de grandes métropoles mondialisées, je pense au contraire que l’échelon départemental est la cellule de base de notre système institutionnel. Je suis profondément départementaliste », a affirmé Charles-Ange Ginésy en rappelant que 8O% des communes regroupent 20% de la population du département.

Dans l’après-midi, changement de scénario à la mairie de Nice, transformée en annexe de la Métropole.

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Si les premières paroles de Christian Estrosi ont été apaisantes : « Si l’Etat souhaite mener à bien les réformes dont notre pays a besoin, il ne pourra le faire sans les territoires car nous sommes la première force politique du pays, [ en pourvoyant à 70% de la commande public ], la suite a le ton d’un message clair :

« Au-delà du dialogue Etat/Collectivité, je crois aussi au dialogue entre collectivités.
Il y a un discours facile qui consiste à dénoncer en permanence la fracture territoriale et de monter les collectivités les unes contre les autres. Il faut en finir avec cette fausse opposition entre les grandes métropoles et les territoires ruraux. Nous devons au contraire favoriser les synergies entre les territoires, entre l’urbain et le rural ».

Et l’élu ne se prive pas de citer un exemple: « Quand une métropole développe sa fibre optique sur l’ensemble de son territoire, c’est favorable au monde rural ».

L’attaque est direct : « Monsieur le Président du Sénat, vous dénoncez régulièrement les fractures territoriales. Vous êtes ici dans une Métropole, aussi bien urbaine que rurale, qui assure chaque jour la solidarité entre les territoires. Et cela malgré tout ce qu’on nous a retiré »*.

Le thème est stratégique : « Le Gouvernement a ouvert depuis plusieurs semaines, un débat sur l’organisation institutionnelle de notre pays et le rôle des Métropoles à dimension européenne. Le Premier ministre Edouard Philippe a chargé le Préfet de Région d’une concertation portant sur l’agrandissement possible de la métropole Marseille-Aix-en-Provence par sa fusion avec le département des Bouches-du-Rhône ».

La conclusion est une bombe lancée : « Je demande votre soutien afin que le territoire de la Métropole Nice Cote d’Azur, mais aussi celui des Alpes-Maritimes, ne soient pas relégués et obtiennent le même statut ».

La déflagration est forte: il s’agit rien de moins que d’absorber le Département dans une future Métropole Côte Azur!!!

Pas sur que Gérard Larcher n’ai pas pensé en ce moment qu’il aura mieux fait de rester à Paris.

Mais, on connait la capacité de faire dos rond , de s’entendre avec tout le monde et prône la confiance, la considération et le respect entre les uns et les autres.

Pour ce qui sera la reforme institutionnelle , sa recette est simple: « le mieux est une solution différenciée , laissée à l’accord de toutes les parties concernées.

Et de s’en expliquer ainsi « Le principe qui affirme la France une et indivisible ne signifie pas l’unicité de l’ organisation de sa gestion ».

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