France Bleu démarre sa rentrée en grève !

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La rentrée de Radio France ne ressemble à aucune autre. Depuis ce lundi, plusieurs antennes, dont les 44 locales de France Bleu, sont perturbées par une grève. En cause : les réformes engagées par la direction du groupe, jugées contraires à la mission de service public.

À Nice, les salariés de France Bleu Azur ont rejoint le mouvement. Pour Sébastien Germain, représentant du personnel France Bleu Azur et membre de la CGT, cette rentrée symbolise une dégradation profonde. « Aujourd’hui, tout est fait pour réduire la place de l’information locale. Ce n’est pas un choix stratégique, c’est un choix économique et politique », dénonce-t-il. 

Depuis plusieurs années, les plages d’information sont réduites au profit de la musique. Un choix assumé par la direction comme une évolution éditoriale, mais vécu par les salariés comme une perte de sens. Il rappelle que France Bleu s’était imposée il y a quinze ans comme un réseau incontournable grâce à sa proximité. « On faisait des scores très élevés parce qu’on offrait de l’info locale, on était sur le terrain. » Aujourd’hui, ce modèle est fortement fragilisé.

Une contestation massive

Le mouvement social a pris une ampleur inédite : même France Inter, la première radio de France, a été touchée par la grève de rentrée. Du jamais vu. Le malaise n’est pas cantonné à Nice. Sur les 43 locales, 41 ont adressé cet été une lettre ouverte à la direction pour demander l’arrêt des réformes. Sans réponse. « La direction n’entend rien », regrette le syndicaliste.

La mobilisation reste compliquée à tenir. Beaucoup d’animateurs n’ont pas les moyens financiers de se mettre en grève plusieurs jours. « Avant, on pouvait se permettre. Aujourd’hui, certains n’ont plus le choix et continuent de travailler malgré leur opposition », regrette Sébastien Germain.

Malgré ces difficultés, la colère reste vive. Pour les grévistes, il s’agit de défendre un journalisme de proximité et la mission de service public. « Si on disparaît du terrain, on laisse la place aux rumeurs et aux fake news », prévient le représentant CGT. Affaire à suivre…

                                                                           

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