La pétition contre le carnaval gay à Nice a rassemblé à ce jour plus de 17 000 signatures. Un chiffre qui serait le reflet du rejet de ce « Queernaval », selon Gael Nofri et Célia Georges, conseillers municipaux d’opposition, à l’origine de cette pétition.
« C’est une tentative de récupération communautariste » clame Gaël Nofri, conseiller municipal. Lancée le 8 janvier dernier, elle aurait rassemblé à ce jour 17 000 signatures.
Pour le conseiller municipal, « Lou Queernaval » ou le carnaval gay de Nice, n’est pas une initiative bénéfique. «Nous souhaitons un carnaval traditionnel et universel. Nous sommes face à une dénaturation de l’évènement» explique Gaël Nofri.
Célia Georges, conseillère municipale, ne comprend pas comment le maire Christian Estrosi peut laisser Lou Queernaval avoir lieu.
« Cet événement va encore être pleins de clichés envers la communauté homosexuelle. Ca va juste être une suite de caricatures et de stéréotypes » s’inquiète la jeune femme.
De son coté Gaël Nofri précise «Le carnaval de Nice est un atout économique et touristique considérable pour Nice. Cet événement peut être néfaste pour la ville. Preuve en est des 17 000 signataires de la pétition qui viennent de la France entière. Ce n’est pas le carnaval que l’on veut».
Premier carnaval gay de France
Le carnaval gay existe déjà à Rio et à Sydney. C’est une première en France.
Le conseiller municipal Gaël Nofri s’inquiète de la « connotation sexuelle que les chars pourraient avoir». De leur coté les organisateurs du Queernaval sont très clairs sur l’annonce de l’évènement: le carnaval est ouvert a tous.
Célia Georges conclu «Aujourd’hui, on veut aller au carnaval sans se poser de question. Veut-on montrer une société communautarisée ou unie ? ». Une question intéressante qui cependant soulève un autre problème. Le fait de lancer une pétition comme celle-ci, montre t’elle vraiment l’idée d’une France unie ?
