Ce samedi, 23 joueurs passionnés se sont affrontés pour décrocher leur place en phase finale des qualifications de l’EVO 2025.
Entre bruit de manettes et concentration extrême, de nombreux joueurs d’Esport se sont retrouvés pour essayer de se qualifier à l’EVO 2025, prévu du 10 au 12 octobre 2025 à Nice. Dans une salle remplie de la Maïoun Dou Rai, 23 compétiteurs, hommes exclusivement, se sont affrontés sur Tekken 8 et Street Fighter 6, les deux jeux phares du tournoi.
Si l’âge minimum pour participer était fixé à 12 ans, le profil des joueurs était bien plus varié, avec en majorité des adultes. Mais tous se connaissaient. Que ce soit virtuellement ou réellement. Ils viennent pour la plupart de Nice mais certains ont fait le déplacement d’un peu plus loin comme Houari, alias Mefirst, qui a fait le trajet depuis Marseille pour tenter sa chance. « Je joue à Tekken 8 en compétition depuis 8 ans. Participer à l’EVO c’est un rêve. Jusqu’ici, c’était toujours au Japon ou à Las Vegas. Mais cette année, c’est à deux heures de chez moi. J’y serai, c’est sur. »
Des pros dans l’arène
À ses côtés, Anthony, plus connu sous le pseudo Kuroten, est un habitué de la scène internationale. Originaire de Fréjus, ce joueur professionnel sponsorisé participe à l’EVO depuis des années. Australie, Japon, Bali… Le monde est son terrain de jeu. « Je suis payé pour jouer, mes sponsors prennent tout en charge. Que je me qualifie ou pas, je serai à Nice pour l’EVO en octobre. C’est une évidence. » Vainqueur de la Gencup France, 17e mondial à l’EVO de Las Vegas et plus de 20 victoires à la Redbull Game in Sphère au Japon, Kuroten a su se faire une place dans la communauté.
Derrière la compétition, Ludovic Stephanuccio, alias Renard, jouait le rôle d’arbitre et de superviseur. C’est lui qui établissait les duels selon le niveau et notait les scores. Une organisation millimétrée rendue possible grâce au soutien d’acteurs locaux comme l’ASBTP Esport, la toute première association niçoise.
Un sport en plein essor à Nice
Pour David Nouy, acteur du développement de l’Esport à Nice, ce tournoi n’est qu’un début « Notre ambition est claire. Faire de Nice la capitale européenne de l’Esport. » Depuis plusieurs années déjà, Nice accueillit les LFL Days, une compétition organisée par le groupe Webedia ou de nombreux joueurs s’affrontent sur le jeu League of Legends. Une ambition partagée par Lucas Magliulo, conseiller municipal en charge de l’Esport. « Le maire a souhaité donner une nouvelle dimension à ce secteur. En France, ce sont plus de 10 millions de joueurs. C’est une force économique, culturelle et sociale. »
Avec déjà 15 000 nuitées réservées pour l’EVO 2025 et près de 2000 compétiteurs attendus, la ville souhaite prouver qu’elle peut rivaliser avec Tokyo et Las Vegas.
Lors de cette étape, un seul joueur de Tekken 8 et de Street Fighter 6 ont pu décrocher leur place pour la phase finale des qualifications en septembre. Pour tous ceux qui auraient raté cette première date, rendez-vous au Stockfish le samedi 23 août afin d’espérer accéder à l’étape suivante qui aura lieu le samedi 6 septembre, à l’Hôtel de Ville.