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18 avril 2024

Economie: L’Union européenne est dans sa troisième année de croissance et accélère encore.

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Si l’Europe était un pays, elle serait, sans nul doute, sur la voie du redressement.
Sa production devrait bientôt progresser sur une croissance annuelle de l’ordre de 2 %, bien au-delà de son potentiel à long terme, évalué à 1 % dans la zone euro et à 1,3 % pour celle des 28.


Après avoir longtemps amputé leurs dépenses d’équipement, les entreprises les accroissent (+ 20 % prévus de 2013 à 2017). La principale menace semble désormais venir de l’extérieur avec la déprime des émergents, Chine en tête.

Oui, mais voilà : l’Europe n’est pas un pays. Et si la zone euro a beaucoup changé avec la crise qui la secoue depuis maintenant cinq ans, elle demeure une union monétaire incomplète, sans union budgétaire. Comme ce fut le cas à plusieurs reprises depuis 2010, un choc dans un pays risque toujours de faire chavirer d’autres pays, voire l’Union tout entière. Or les déséquilibres restent nombreux.

On en citera ici trois. D’abord, la croissance, qui n’est toujours pas revenue en Grèce. Le PIB aura à nouveau reculé de plus de 1 % cette année et devrait s’affaisser d’autant l’an prochain (la Commission prévoyait il y a un an près de 3 % en 2015 et près de 4 % en 2016). Les espoirs de retour à une situation budgétaire soutenable sont de nouveau reportés.

Sous la cendre des accords, la braise de la crise demeure incandescente. Ensuite, les finances publiques, qui sont loin d’être assainies partout. La France est le seul pays de la zone euro pour lequel la Commission prévoit un déficit public de plus de 3 % du PIB en 2017.

Le chiffre montre que la France devra encore faire des efforts, qui pèseront sur son activité.

Enfin, les échanges extérieurs. L’Allemagne devrait afficher cette année un excédent courant colossal de 8,9 % de son PIB (pratiquement 2 points de plus que la prévision avancée il y a un an). Le surplus resterait supérieur à 8 % à horizon 2017. Alors que le système d’alerte créé en 2011, à la suite de la crise grecque, prévoyait une procédure, voire des sanctions, lorsque l’excédent courant dépasse 6 % du PIB !

Alors, oui, bien sûr, la conjoncture s’améliore enfin dans la zone euro, et c’est tant mieux. Mais la structure n’a, au fond, pas changé.

Il faudra que tous les pays fassent des efforts, ce à quoi ils ont rechigné jusqu’à présent.

Les propositions abondent, pas la volonté politique.

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