Vendredi 13 juin, deux tortues ont été remises à l’eau par Christian Estrosi et l’association Emergence. En marge de l’UNOC, cette action vient renforcer la volonté de protéger l’environnement marin, mobilisant la jeunesse.
Nicea et Unoc ont toutes les deux retrouvé leur mer, vendredi matin. Des mains de Christian Estrosi et de l’association Emergence, elles sont reparties à la découverte de leur habitat naturel, loin des centres de soin. La remise à l’eau de ces tortues caouannes est un symbole pour ce dernier jour de la Conférence des Nations unies sur l’océan. Après les réunions et les mesures prises au cours de la semaine, la nature conclut ce rendez-vous international. Pour un nouveau départ.
Une remise à l’eau symbolique
Vers 9h35, Christian Estrosi a enfilé ses gants pour prendre en main l’une des deux tortues. Un moment émouvant, en particulier lié à leur histoire. Nicea, six kilos, “a été récupérée dans des filets maillants d’un pêcheur, qui a eu ce geste très généreux d’alerter sur cette trouvaille. La tortue était malade, blessée”, a déclaré le maire de Nice. Unoc, huit kilos, a quant à elle été retrouvée “à quelques kilomètres d’ici. Par chance, elle avait une puce qui nous a permis de retracer tout son cheminement. Elle venait d’Espagne et avait une infection pulmonaire”, a expliqué Christian Estrosi.
Au premier rang des barrières, des écoliers présents et les Niçois admirent, les yeux grands ouverts. Il y a du monde, et peu de place pour bien observer ces tortues. Ce sont les voix, basses, qui traduisent la parade impressionnante de ces reptiles jusqu’à l’eau.
Une matinée sous le signe de la protection marine
Au-delà du relâcher de ces deux tortues, le rendez-vous a également permis d’alerter sur la pollution marine. Et donc la problématique des déchets en mer. “Les gens se comportent n’importe comment. On les combat, on met des amendes, mais cela n’empêche pas, tous les matins, de ramasser plus d’une tonne de déchets. Je salue toutes les ONG”, a déclaré Christian Estrosi.
Combattre la pollution, pour éviter que le travail de soin des tortues ne devienne une triste routine. Pour l’association Emergence, qui s’est occupée des tortues blessées, c’est une bataille d’une importance capitale. “Les déchets, c’est la première menace identifiée sur les tortues marines. Dans 100% des tortues mortes échouées, on retrouve des déchets. L’ingestion des déchets est problématique” a expliqué Sidonie Catteau, représentante de l’association.
Cette zone de la Méditerranée, le long du littoral niçois, va devenir une aire marine protégée (AMP). Une décision qui va permettre d’accentuer la protection de la mer et de sa biodiversité. Sans oublier, à quelques kilomètres de là, la station Haliotis 2, et son traitement des eaux en faveur de la réduction des micros-plastiques.
Sensibiliser les plus jeunes
Invités, des élèves de CE2 et CM1 ont eu la chance d’être aux premières loges pour le relâcher en mer de Nicea et Unoc. Un moment unique au service d’une éducation à la protection de notre environnement. “Éduquer enfants et petits enfants pour leur transmettre que le geste que nous allons partager ensemble est un geste pour protéger tous les animaux qui font la richesse de la biodiversité de la Méditerranée”, a expliqué Christian Estrosi, avant de s’adresser directement aux enfants : “retenez une chose, les enfants. Chaque fois que vous trouvez sur une plage, un bout de papier, un bout de plastique, il faut avoir un geste, le ramasser. Parce que tout part à l’eau ensuite.”
Les élèves ont ensuite pu échanger avec Pierre-Paul Leonelli, adjoint du maire à la propreté, sur les bonnes actions à adopter pour préserver notre biodiversité. Ce dernier leur a remis un petit livre ludique, “Tutu à la plage”, pour comprendre l’impact des mauvais comportements humains sur les tortues en particulier. Et avant de partir, des porte-clés et objets recyclés ont été mis à leur disposition en guise de souvenir. Tous, sans exception, ont couru sur ces petits cadeaux.