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2 mai 2024

Crise grecque: la morale doit dépasser la loi ?

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Parfois la culture devient l’ instrument de la politique … Dans le débat houleux qui a accompagné les journées à Bruxelles, dominées par Wolfgang Schaeuble et Jeroen Dijsselbloem, les fortes références aux classiques grecques, la raison et de la démocratie, le logos et la polis, Aristote et Périclès,ont été évoquées à plusieurs reprises… Alexis Tsipras a déclaré même que la morale dépasse la loi en citant l’Antigone de Sophocle.


Mais peut-être l’association la plus pertinente avec l’histoire de la Grèce antique a émergé aux sujets des mesures draconiennes préconisées par l’Allemagne.

Eh bien, à ce moment-là, on est revenu autour du sixième et septième siècle avant J.C., juste à Athènes, où on se disputait déjà sur les dettes et les crédits.

Draco, d’où l’adjectif connu, archonte d’Athènes, lança des lois strictes contre les débiteurs, généralement des paysans pauvres qui étaient obligés de garantir leurs prêts par la liberté leurs filles: en cas d’insolvabilité, celles-ci étaient mise à la vente au marché des esclaves pour rembourser les créanciers.

C’est Solon, poète et humaniste, qui a succédé à Draco, qui mit les choses dans la bonne direction. Ainsi, il abolit l’esclavage pour dettes et affranchit ceux qui étaient tombés en servitude pour cette raison.

Il fit une réduction de dettes privées et publiques par une opération qui est passé dans l’histoire comme « Seisachtheia », ou le poids d’échappement:: la drachme fut dévaluée de 30 pour cent (le poids a été réduit de 6,27 à 4,36 grammes d’une manière qui fait 100 drachmes avec l’équivalent en argent de 73 pièces de monnaie anciennes).

Nous sommes en 594 avant J.C. est la (moderne) dévaluation est née !

Plutarque a noté avec un aperçu de l’économiste moderne dans Vies parallèles: « Les débiteurs et les créanciers ont été grandement avantagés  »

Surtout depuis Solon, les mémoires comme l’une des Sept Sages de la Grèce, prit une autre décision importante: l’ abolition des prêts hypothécaires.

Solon, à la fin de ses jours, était calme et satisfait. Il dit, en regardant les dieux: « Et bien d’athéniens, expatriés par l’oppression de la dette, je reconduis à leur patrie. »

La politique monétaire de Solon, essayant de concilier les débiteurs et les créanciers, a été comparée par le Journal of Economic History le gouverneur d’Athènes à celle de Franklin Roosevelt, et même John Maynard Keynes a consacré un essai à Solon.

Malheureusement, l’Europe d’aujourd’hui ne se souvient pas de son enseignement.

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