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19 avril 2024

Conseil Municipal : la ville continue sa mutation « green&blue »

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La séance du Conseil Municipal n’a pas donné lieu aux empoignades qui souvent caractérisent les débats. Il est vrai que l’opposition, faute de pouvoir « peser » dans l’approbation des délibérations ne peut que trouver dans les palabres le moyen de s’exprimer. Mais, il faut reconnaitre, que depuis quelques temps Christian Estrosi fait également preuve de sobriété et cela contribue également à un déroulement paisible de l’ordre du jour. Et puis, tout c’est passe en distanciel et la distance physique aide à éviter le contact…


Liquidé comme une lettre à la poste le dossier administratif (compte de gestion, compte administratif, affectation des résultats du budget principal et de ceux annexes), qui a mis en évidence la bonne gestion des finances et la maîtrise des frais de fonctionnement, et ce malgré l’effet perturbateur de la crise sanitaires sur l’économie locale, informé des résultats actualisés de la campagne vaccinale qui a permis de reconduire les indicateurs sous le seuil d’alerte (taux d’incidence 45/100000, taux de positivité 1,1) et de vacciner plus de 165 000 niçois et 262 000 métropolitains, le Conseil Municipal a pu examiner un nombre consistant (125) de délibérations, une bonne partie de routine mais quelques unes assez importantes.

Une première nouveauté, même si en fait ce n’est pas une première absolue, Philippe Vardon (RN) de précédents dans les municipalités gouvernées par des maires de son parti ( « En effet, que ce soit à Béziers, au Pontet ou à Fréjus par exemple, des Mutuelles communales ont été installées, parfois même dès 2014 » ), faisant état est la constitution d’une mutuelle communale dont pourront bénéficier les niçois privés (normalement pour des raisons économiques) d’une couverture complémentaire santé. « Dans une volonté de solidarité envers les plus défavorisés, je souhaite que puisse être proposée aux Niçois une mutuelle communale, en lien avec le CCAS_Nice, pour garantir l’accès aux soins aux jeunes sans emploi, aux séniors, aux chômeurs ou encore à certains salariés » , a ainsi présenté cette initiative le Maire de Nice.

Toujours dans le cadre de « santé publique », le Maire de Nice a annoncé la future réalisation d’un Pôle Santé Plaine du Var avec une clinique du groupe Kantys (le même qui plus récemment a acquis le Villa Paradiso pour créer une unité d’oncologie) qui améliorera le maillage sanitaire de l’est de la ville et plus particulièrement de l’Eco-Vallée, en incluant les communes adjacentes, telles Carros et autres. Pour ce faire, la ville cédera l’unité foncière actuellement occupée par le centre de production horticole dans le quartier des Arboras.

Un petit dialogues entre sourds s’est installé entre Christian Estrosi et l’écologiste Juliette Chesnel Le Roux, qui tout approuvant l’initiative, a contesté l’emplacement en annonçant un vote contraire : « oui, pour répondre à un besoin d’accès aux soins pour les habitants des vallées et des deux rives du Var. Mais réfléchissons avec l’ARS sur des structures moins invasives en termes de foncier : nous demandons que le projet ne soit pas implanté sur une zone de terre fertile! »

À ce, le maire de Nice a opposé la réalité des faits : à la conclusion de l’OIN, les espaces agricoles et vertes couvriront 124 hectares, une surface supérieure à celle d’avant.

Passant aux dossiers culturels, le Conseil Municipal a approuvé, cette fois-ci à l’unanimité, la candidature de Nice pour devenir Capital Européenne de la Culture 2028, année à laquelle la France aura droit à un des deux labels, l’autre étant réservé à une ville de la République Tchèque. Pour mémoire, Nice avait déjà été candidate en 2013 mais c’est Marseille qui avait remporté la « couronne ». Après avoir présidé la candidature pour l’inscription de Nice au patrimoine mondial de l’Unesco, ce sera encore l’ancien Ministre Jean-Jacques Aillagon, dont la compétence et la notoriété sont unanimement reconnues, qui sera chargé du dossier. Le Gouvernement prendra la décision en 2023.

Il a été également annoncé qu’une étude sera lancé pour vérifier la possibilité et les conditions pour la mutualisation entre l’Opéra et le TNN de la Diacosmie.

Concernant la politique du logement, une intéressante initiative est le dispositif permettant la location mixte étudiants/touristes : en clair, après neuf mois de location à un étudiant, le propriétaire pourra louer son bien à un touriste pour trois mois. Par contre, les conditions des agréments seront renforcés et les troubles à l’ordre public deviendront une condition suspensive.

Deux délibérations concernaient la volonté de Christian Estrosi de faire de Nice une ville plus verte. Elles regardent l’acquisition de terrains pour la réalisation du Grand Parc Paysager de la Plaine du Var et du Parc dit des Universités à Nice Méridia. Là encore quelques friction est intervenu entre le Maire de Nice et son adjoint Pierre-Paul Leonelli et l’écologiste Sylvie Bonaldi qui a commenté avec un brin de provocation le texte de la délibération : « l’objectif affiché est la reconquête de la nature et de « poursuivre le verdissement de la ville ». Coluche en ferait un sketch : plus vert que vert !« . Et d’ajouter d’un ton remonté (madame Bonaldi est une militante et ça se voit!) : « Mais c’est surtout de la communication! Il ne s’agit que d’épargner au moins 30 hectares de la bétonisation! La Plaine du Var connaît des infractions à la destination agricole des parcelles et voit fleurir des parcs paysagers de parkings à camions ou des entrepôts », avant de demander à Christian Estrosi de « mettre de l’ordre et faire respecter les règles. » Ambiance !

Maintes fois présenté le projet d’aménagement du boulevard Gambetta (avec l’appendice du boulevard de Céssole et le débouché sur la Promenade des Anglais qui prévoit la diminution de trafic des voitures et favorise l’option d’un piste cyclable et les transports publics en site propre, l’élargissement des trottoirs qui favorisera les commerces, l’embellissement du parcours et de la place Franklin) est arrivé à son terme après le bilan de concertation publique qui lui a été très favorable. Malgré la vive opposition critique de la conseillère Geneviève Borgo di Pozzo (au nom du groupe RN), palatine de la défense des automobilistes et contraire à la suppression des voies de circulation des voitures, le projet va devenir un plan et sa réalisation interviendra dans les prochaines années.

Réplique lundi prochain au Conseil Métropolitain ( les acteurs , en tout cas les principaux, sont quasiment les mêmes).

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