
Priscillia ne doit son élection qu’à un tirage au sort qui a bien fait les choses. Il a désigné une Niçoise de 22 ans ou plutôt de 22 ans moins une semaine (elle est née le 15 février). Un beau cadeau d’anniversaire pour Priscillia Commer. Depuis son enfance, elle va au carnaval de Nice accompagnée de sa mère. Il fait partie de ses premiers souvenirs, de ses premières émotions. L’enfant qu’elle était, rêvait-il de devenir Reine ? Peu importe. Elle est fière aujourd’hui de représenter sa ville pendant dix jours. Elle a participé à d’autres concours de Miss. Elle aurait pu être Miss Côte d’Azur ou prétendre à d’autres titres. Mais pour Priscillia rien n’a d’équivalent par rapport à son élection de Reine du Carnaval de Nice 2007. « Je préfère être Reine du Carnaval que Miss France », clame-t-elle avec conviction.

On a du mal à l’imaginer malheureuse. Juste après l’élection, le temps d’enfiler sa tenue de ville, de saisir une coupe de champagne, elle se laisse harceler autour d’une table par les questions des journalistes. Avec un sourire séducteur et malicieux, elle évoque ses sorties fréquentes à La Bodéguita, au Stadium. Elle explique qu’elle apprécie prendre de la hauteur pour admirer la ville et le littoral, qu’elle suit assidûment les résultats de l’OGC Nice. Elle plaisante, répond sans réfléchir sans perdre une once de clairvoyance. « J’aime le Rock à la Elvis Priestley », confie-t-elle. Cette séance dure quelques poignées de minutes mais à la fin de celle-ci on a l’impression de la connaître.
Une semaine plus tard, l’instant d’un appel téléphonique alors que s’achève sa journée de travail au Conseil Général, on retrouve la même simplicité. « Bonsoir Priscillia. Alors une semaine après, qu’est-ce qui a changé dans ta vie ? » Réponse : « Rien a changé ». Elle a juste eu à poser un jour de congé mercredi prochain pour la bataille des fleurs. Malgré sa déclaration, sa semaine n’a pourtant rien eu d’ordinaire. Ses collègues l’ont félicitée. Ses proches aussi. « J’ai reçu des textos de personnes que je ne voyais plus », explique la jeune femme. Après les questions de Géraldine Mayr de France Bleu Azur et de Nice-Premium le jeudi 8, elle a du répondre à celles de Nice Matin, de France3, du Petit Niçois. Le journal interne du Conseil Général la sollicite également. « Aucun problème. Et puis je ne suis pas une star et les journalistes sont des gens sympathiques », réplique-t-elle. 
Depuis son élection, elle est chapeautée par Bernard Morel, directeur de l’Office de Tourisme de Nice. Il la conseille. Priscillia a quelques requêtes : « J’aimerais participer à des actions caritatives et je voudrais rencontrer des enfants dans les écoles ». Sans doute ses souvenirs du carnaval et ses rêves d’enfant qui resurgissent.


