Ce mercredi 10 septembre, la mobilisation « Bloquons tout » aura un grand impact à Nice. Manifestations étudiantes, assemblées citoyennes, grèves dans l’éducation et perturbations des transports sont attendues. A Nice, la préfecture attend seulement 650 personnes. L’aéroport sera touché en soirée et un dispositif de sécurité exceptionnel est prévu.
Plusieurs rassemblements sont annoncés à Nice tout au long de la journée. À 11h30, une mobilisation citoyenne se tiendra dans le Vieux-Nice place Carlou-Aubert. Elle est organisée par des collectifs tels que « Bloquons tout » et « Indignons-nous« .
L’après-midi, deux rendez-vous majeurs auront lieu. À 14 heures, une manifestation étudiante partira du campus Carlone pour rejoindre la gare Thiers. Dans le même temps, une Assemblée citoyenne doit se tenir devant le Palais des Expositions. Ces mobilisations devraient rassembler étudiants, enseignants, syndicats et collectifs citoyens qui s’inscrivent dans la journée nationale « Bloquons tout« .
En dehors de la ville de Nice, d’autres actions sont programmées dans les Alpes-Maritimes. La CGT a appelé à plusieurs rassemblement. Dès 7 heures, un blocage du rond-point du Cians à Antibes. À 10 heures, un autre rassemblement devant le siège du Medef à Saint-Laurent-du-Var est prévu.
Ces appels s’ajoutent aux actions plus spontanées encouragées par le mouvement « Bloquons tout ». Elles visent à perturber des points stratégiques et à élargir l’impact de la mobilisation. Les autorités locales redoutent donc des blocages imprévus sur des axes routiers, ainsi que des dégradations sur certaines infrastructures.
Perturbations dans l’éducation et les transports
Le secteur éducatif sera fortement concerné. Plusieurs syndicats comme le SNES-FSU, SUD éducation et le SNUipp-FSU appellent à la grève. Des absences de professeurs sont attendues dans les écoles, collèges et lycées de Nice. Des blocages d’établissements scolaires et universitaires pourraient avoir lieu en matinée, avant le départ du cortège étudiant.
Les transports ferroviaires seront aussi perturbés. La SNCF a annoncé que les TER connaîtront de fortes difficultés de circulation sur la Côte d’Azur et dans le Var. La CGT-Cheminots et SUD-Rail participent en effet à la mobilisation. En revanche, la SNCF précise que les TGV Inoui, les Ouigo et les trains internationaux circuleront normalement.
L’aéroport de Nice figure parmi les plateformes françaises touchées par la grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de réduire de moitié leur programme de vols entre 18 heures et minuit. De nombreux retards et annulations sont donc à prévoir pour les passagers en soirée.
Ces perturbations dans l’éducation et les transports s’ajoutent aux rassemblements programmés en ville. Elles traduisent l’ampleur de la journée de mobilisation à Nice et dans l’ensemble du département.
La sécurité renforcée à Nice et sur l’ensemble du territoire pour encadrer les manifestations
Le futur ex-ministre de l’intérieur Bruno Retailleau a annoncé lundi la mobilisation de « 80 000 gendarmes et policiers » pour encadrer la journée du 10 septembre. Il a déclaré qu’ « aucune violence ne sera tolérée » et qu’ « aucun blocage ne sera accepté« .
« Une consigne très claire, la fermeté. On ne tolérera aucun blocage, aucune violence, aucun débordement« , a insisté Bruno Retailleau. Le ministre a précisé que les forces de l’ordre auront pour mission « d’interpeller au maximum » en cas de délit présumé.
À Nice, la préfecture des Alpes-Maritimes a communiqué avoir reçu deux déclarations de manifestations à Nice. La première au niveau du tramway Palais des Expositions organisé par le « Droit au logement 06 » entre 14 heures et 17 heures. L’autre manifestation est celle organisée par le Front Populaire étudiant au même moment. Elle doit démarrer au Carrefour Magnan jusqu’à l’avenue Thiers en passant par la Promenade des Anglais. La Préfecture attend seulement 650 personnes sur l’ensemble de ces points de manifestation.
Le campus Carlone, la gare Thiers et le Palais des Expositions devraient faire l’objet d’une présence policière renforcée. Les accès routiers et les transports en commun pourraient aussi être soumis à des contrôles supplémentaires. La ville dispose également de plus de 4 300 caméras de vidéosurveillance, un dispositif auquel le maire Christian Estrosi est particulièrement attaché, et qui devrait contribuer à encadrer plus efficacement cette journée de mobilisation.
Cette fermeté affichée par le gouvernement répond aux inquiétudes suscitées par la nature du mouvement « Bloquons tout ». Celui-ci est jugé dangereux, sans structure ni porte-parole identifiés, ce qui rend plus difficile son encadrement par les autorités. À Nice, la mobilisation sera suivie avec attention par les forces de l’ordre qui agiront rapidement en cas d’actions imprévues.