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19 avril 2024

Aéroport de Nice : Patrick Allemand dit non à la privatisation et au référendum

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« Je soutien la politique du gouvernement mais je garde le droit de ne pas être d’accord sur certaines mesures: dans ce cas je suis contre la privatisation de l’aéroport de Nice »- dit Patrick Allemand sous l’étiquette de Premier Président de la Région PACA, actionnaire de la société aéroportuaire à la hauteur de 5%, et président du groupe d’opposition socialiste-verts-gauche autrement au conseil municipal de Nice.


aeroport-20.jpg De ce fait, après le « soutien vigilant » de Christian Estrosi au président de l’UMP Nicolas Sarkozy, voici le « soutien à la carte » de Patrick Allemand au gouvernement socialiste dont Emmanuel Macron fait partie en tant que Ministre de l’économie.

La raison invoquée est la même que son habituel adversaire politique mais allié pour l’occasion, le maire de Nice.

Tous les deux sont formels : hormis la gestion publique de l’aéroport, il n’y a pas de salut pour l’attractivité du territoire et son développement économique. Les autoroutes et autres privatisations en seraient l’exemple.

Où l’un et l’autre ont appris cela ! Ça restera sans doute un mystère parce que l’attractivité d’un territoire se mesure, partout ailleurs, dans la capacité d’attraction des capitaux… A moins que, peut-être, le monde politique niçois et azuréen ne préfère comme modèle économique… l’autarcie !

D’ailleurs, le Premier Vice-Président de la région PACA est formel:  » Michel Vauzelle a confirmé que la Région ne vendra pas ses actions même si celles-ci pourraient être valorisée à 80 M€ (5% d’une valeur estimée de la société de 1,6 milliards d’euros).

Réglé cet aspect, Patrick Allemand en vient à fustiger sévèrement le maire de Nice et ses déclarations :  » Le référendum n’a pas lieu d’être : en premier lieu la société des Aéroports NCA gère la concession des aéroports de Nice, Cannes-Mandelieu et de l’aérodrome de Saint-Tropez. Deuxièmement , l’impact de l’activité de ces aéroports va bien au delà de la ville de Nice, du département et touche au moins toute la Côte d’Azur et même jusqu’aux régions de Gênes et Turin qui n’ont pas de lignes internationales importantes. A quel titre les niçois seraient les seuls à décider alors que la Ville de Nice n’est même pas actionnaire de la société ? ».

Reste que ce référendum (tel qu’il a été appelé par le maire de Nice) et qui serait plutôt une consultation populaire n’aurait aucune valeur juridique mais serait, tout simplement, un acte de propagande politique de Christian Estrosi : Les pauvres niçois qui s’opposent au méchant gouvernement qui veut les exproprier de « leur » aéroport.

A un mois des élections départementales, avouez que ce n’est pas mal du tout !

Mais, Christian Estrosi, en prononçant le mot référendum n’aurait-il pas ouvert la boîte de Pandore ?

En effet, Patrick Allemand saute sur l’occasion pour revenir sur le dossier du tunnel de la ligne 2 du tramway :  » Mais comment – dit-il indigné – j’ai demandé un référendum que j’avais titre pour demander en force des 17 000 signatures récoltées et pour un sujet qui regardait directement les niçois et Christian Estrosi l’a refusé dédaigneusement. Maintenant, il veut en organiser un qui ne regarde que partiellement les niçois, et qui est demandé par une seule personne: lui-même. C’est de la pure politique-politicienne et je le dis haut et fort: halte à la démagogie ».

L’empoignade sera belle lors du dernier Conseil Municipal entre les deux adversaires qui pensent de la même manière : Christian Estrosi pourrait dire à Patrick Allemand: « Patrick, je t’aime », et s’entendre répondre un bien connu  » Christian, moi non plus ».

D’ailleurs Noël, c’est la fête de la paix, non ?

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