
Ce week-end a eu lieu la 3ème Pink parade à Nice. Cette marche, organisée par l’association AGLAE, rassemble les gays et lesbiennes qui le souhaitent. Son principal but : réclamer plus de droits.
Il est 16H, samedi, devant les jets d’eau d’Acropolis, quand un rassemblement commence à se former. De tous âges et de toutes classes sociales, les homosexuels ont décidé de se réunir pour une marche de fierté dans les rues niçoises. (Les hétérosexuels y étaient également les bienvenus). Plus les minutes passent, plus l’Esplanade se remplit de manifestants. Bientôt, il devient difficile de s’y promener. Parmi la foule, quelques personnalités attirent l’attention. Ce sont des hommes politiques ou des présidents d’associations niçois.
17H20. Le défilé commence. Un drapeau corse flotte au dessus des têtes. Il est tenu par Daniel Cartayrade, Vice-président de l’association « Semu Qui » (« On est là »), venu spécialement pour l’occasion. Pour animer cette fête, certains se sont travestis et dansent sur des chars. Au programme : musique techno pendant près d’une heure et demi. 
Une vision des choses soutenue par Patrick Allemand, présent lors de cet événement : « A mes yeux, cette Pink parade est symbolique. Je suis favorable à l’égalité des droits. Nous sommes justement en train d’élaborer un projet pour les élections nationales de 2007. L’ouverture du mariage aux couples de même sexe et la reconnaissance de l’homoparentalité en font partie ». Quant à parler de la ville de Nice, l’homme regrette : « Il était important que certains élus soient là pour soutenir la communauté homosexuelle car nous sommes dans une ville prisonnière de certains clichés et très conservatrice ».
Et c’est précisément en écho à cette difficulté que Jean-Luc Romero, Président d’Elus locaux contre le SIDA, a décidé de participer à la manifestation. Il est l’un des rares élus à revendiquer son homosexualité et ses opinions sur le sujet sont claires : « En Province, il est encore plus difficile d’être gay, alors c’était un devoir pour moi de répondre présent. Le problème en France, c’est qu’il y a une hiérarchie dans les discriminations. Pourquoi être homophobe serait-il moins grave qu’être raciste ? Il faut que cela cesse. Pourquoi les homosexuels n’auraient-ils pas accès au mariage ? … »

Un soutien bien accueilli par les manifestants. C’est le cas de Sophie, une jeune femme de 27 ans. Venue avec son amie, elle s’explique : « Nous menons un véritable combat. On en a marre d’être jugées et d’être vues comme des bêtes féroces. Il y a encore beaucoup de choses à prouver. C’est sûr ! »
Un peu plus loin derrière, accompagné d’un groupe d’amis, Jean-Philippe n’en pense pas moins. Avec son chapeau aux milles et une couleurs et ses petites ailes d’ange attachées dans le dos, le jeune homme exprime sa solidarité : « Les hétérosexuels ne nous acceptent pas encore. C’est pour cette raison que je suis ici pour défiler ».
Attention SIDA !
Mais outre sa dimension politique, le défilé a mis en évidence le danger du SIDA. Et pour preuve, Sida info service était sur place et des préservatifs ont été distribués tout au long du parcours. Ce thème est d’ailleurs l’objet d’un slogan de l’association AGLAE : « Je me K’pote ». Le message ne peut être plus explicite. Alexandra Toussaint le revendique : « Il faut lutter encore et toujours contre le SIDA ». Une maladie dévastatrice dans le monde entier.






















































