« Je suis un marin et ce que je veux c’est faire vivre le port en tant que port de Commerce » a déclaré Alex Plusquellec, président de la Fédération. L’ordre du jour est bel et bien défini : débattre sur le projet de réaménagement du port, dévoilé par le Conseil Général et la ville de Nice, le 10 juillet. Leur point de vue est concret : « la proposition a des aspects très séduisants mais nous ne voulons pas que le port soit une carte postale mais plutôt un lieu de vie et d’activités ».
Certes, les rêves ne sont pas les mêmes. Le Conseil Général et la ville de Nice envisagent avant tout de construire de nouveaux parkings, une esplanade pour les piétons, un agrandissement des quais… Les professionnels, eux veulent un dragage du port, une gare maritime, dynamiser la pêche et surtout préserver la pluriactivité. Les marins et commerçants comptent bien se battre pour garder et accroître l’activité économique du port.
« On veut fonctionner avec la ville et le Conseil Général mais il faut qu’on nous tende la main » a expliqué Alex Plusquellec. Car les professionnels sont prêts à négocier et veulent une vraie concertation. Ils ont d’ailleurs envoyé 14 lettres dont sept recommandés qui sont restés sans réponse. « On veut faire en sorte que tout le monde s’entende, cohabite ensemble pour que la fédération prenne son sens d’esprit fédérateur », a indiqué Jean-Philippe Salducci, vice-président de la Fédération.
Plus de 5000 emplois directs et indirects sont générés par le port
Quant au projet d’un grand port de croisière à l’aéroport de Nice, il n’en est pas question pour les professionnels. Le président dénonce : « Faire un port où dès qu’il y a mauvais temps les grands navires seront obligés de rester en rade, c’est de la foutaise ! ». D’autant plus ce projet pourrait nuire aux plus de 5 000 emplois directs et indirects générés par le port.
Certes, les marins pêcheurs sont conscients que l’aménagement du port est indispensable. Cependant, ils l’imaginent différemment. « Ne tuez pas les secteurs économiques qui marchent, dynamiser plutôt nos ports et la pêche au lieu de les donner en pâture à la spéculation immobilière de quelques riverains. Le port des Niçois sera celui où on travaille et non celui où on dort », a conclu le président.
