Dans le coin droit, Jacques Peyrat et Christian Estrosi se retrouvent, depuis vendredi dernier, face à face dans une primaire UMP qui aura comme juge l’électorat niçois à tendance de droite (voire de droite plus extrême). Dans le coin plus à gauche, les électrices et électeurs de sensibilité de gauche (voire extrème gauche avec le jeu des ralliements) auront à départager Patrick Allemand et Patrick Mottard dans une confrontation similaire au duel droitier.
Comment cette situation est née ?
Deux candidats dans chaque courant : les analystes politiques dira que c’est un des scrutins les plus difficiles à maîtriser. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué à Nice ? Ainsi les deux grands courants politiques locaux, l’UMP et le PS n’ont pas réussi à fédérer leurs troupes sous l’égide d’un unique candidat. A gauche, cela faisait quelques semaines que les deux Patrick, Allemand et Mottard, avaient dévoilé leur intention de participer à la joute municipale. Christian Estrosi avait suivi avec sa déclaration de candidature à l’arôme d’investiture alors que Rudy Salles (Nouveau Centre) et Jean Icart (Divers Droite), un temps candidats eux aussi, devraient rejoindre la liste probablement du Secrétaire d’Etat azuréen.
Le tableau est dressé. Quatre candidats potentiels pour une place au second tour. L’absence de Jacques Peyrat aurait pu laisser espérer au camp Estrosi de l’emporter au premier tour. La donne est nouvelle avec la présence du Maire sortant. Le scrutin propose donc deux demi-finales de choc pouvant déboucher sur une triangulaire voire une quadrangulaire du plus bel effet.
La mise en place des équipes et la constitution des listes dont les 69 noms et prénoms commencent. Elles seront décortiquées par chacune des parties adverses. Jacques Peyrat sait à présent sur qui il peut compter, et surtout sur qui il ne comptera pas après la désaffection d’une partie de ses conseillers municipaux. Pour faire l’ébauche de sa liste, il suffit d’éplucher les membres actifs de l’Entente Républicaine. Patrick Allemand a annoncé le ralliement de Sophie Duez et de Jospeh Ciccolini, du MRC et négocie avec le PCF. De son côté, Patrick Mottard lançait sur son blog l’arrivée de Céline Lacroix et Franck Viano dans son équipe. Christian Estrosi est resté plutôt discret sur ses alliés qui eux n’ont pas hésité à le faire remarquer dans les médias.
Le compte a rebours est engagé pour les quatre prétendants à la Mairie de Nice. Ils devront convaincre les niçoises et les niçois d’opter pour eux et pour leur programme afin de construire le Nice de demain. Vaste programme justement que de concevoir les propositions justes et trouver le juste moment pour les dévoiler, et à ce jeu chacun dispose de ses atouts comme de ses faiblesses et essaiera de jouer des premiers en cachant du mieux possible les seconds.