Violences faites aux femmes : Nice déploie un programme d’actions

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Une femmes cache son visage et met sa deuxième main devant elle pour dire stop.
Illustration DR.

Chaque 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes rappelle une réalité encore très présente un peu partout dans notre pays. La ville de Nice organise, pour cette édition 2025, un ensemble d’initiatives destinées à informer, prévenir et accompagner. Les actions s’étendent jusqu’au 15 décembre. Elles mettent en avant la question des violences sexistes et sexuelles. Elles rappellent aussi le rôle du numéro d’écoute 3919, accessible en continu.

La campagne de sensibilisation débute à l’échelle du territoire. Elle s’appuie sur un affichage large. Les supports numériques, les tramways et des établissements du centre-ville diffusent un message clair : informer sur le 3919 et encourager la prise de contact. Cette mise en visibilité vise à rappeler un outil disponible pour les victimes et leurs proches. Le numéro reste ouvert 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.

Le temps des Orange Days, du 19 au 26 novembre, donnera un signal visuel fort. Plusieurs lieux seront éclairés en orange. Parmi eux : l’Hôtel de Ville, la Tour Bellanda, la Tête Carrée, le Parc Phoenix et l’Hôtel Negresco. La couleur fait référence à un avenir sans violence envers les femmes et les filles.

Une projection publique est organisée le vendredi 21 novembre à 18h45 au cinéma Pathé Gare du Sud. La soirée commencera par la diffusion du clip Be A Man de Cédric Doumbé, suivie du film Touchées d’Alexandra Lamy. Une table ronde conclura l’événement. Elle portera sur le thème suivant : « Sports de combat : une reconquête de soi pour les femmes victimes de violence. » Des intervenants issus de plusieurs milieux participeront. Le monde associatif, universitaire et institutionnel sera représenté.

La Ville prévoit également un temps d’information dans l’espace public. Un stand sera installé le samedi 22 novembre, de 11 heures à 14 heures, sur la Promenade du Paillon. Le rendez-vous se situera près du #ILOVENICE orange. Les services municipaux présenteront leurs dispositifs de prévention. Le baromètre contre les violences dans le couple sera accessible. Le programme « Demandez Angela », mis en place avec le Centre Communal d’Action Sociale, sera également présenté.

Un spectacle chorégraphique aura lieu le mardi 25 novembre à 20 heures au Stockfish. « Parle, Vie, Danse » est proposé par l’association THEA. Il est déconseillé aux moins de 13 ans. Il met en avant la question de la résilience. Une rencontre avec le public est prévue après la représentation.

Tous UNiS contre les violences faites aux femmes

La ville invite les habitants à participer à ces moments. Elle rappelle que la lutte contre les violences implique un engagement collectif. Toutes et tous peuvent contribuer à créer un environnement sûr. Chaque femme doit pouvoir vivre en sécurité et dans la dignité.

Au niveau international, la campagne Tous UNiS accompagne cette journée. Elle s’étend du 25 novembre au 10 décembre. Ces « 16 jours d’activisme » mènent à la Journée des droits de l’homme.

L’édition 2025 met l’accent sur un enjeu précis : la violence numérique. Ce phénomène prend de l’ampleur dans le monde. Les outils numériques servent de support à diverses formes de violence : traque, harcèlement, publication non consentie d’images, discours de haine, deepfakes, doxing ou encore usurpation d’identité. Ces actes peuvent mener à des violences dans la vie réelle, avec des conséquences durables.

La campagne décrit plusieurs objectifs. Les gouvernements doivent agir sur l’impunité et adapter la loi. Les entreprises technologiques doivent renforcer la sécurité des plateformes. Les donateurs sont encouragés à soutenir les organisations féministes. Le public est invité à faire entendre sa voix. Les survivantes doivent pouvoir être soutenues.

La violence numérique touche plus de femmes que d’hommes. Elle vise aussi en priorité celles qui occupent une place visible dans l’espace public ou en ligne : militantes, journalistes, élues, défenseuses des droits humains, jeunes femmes. Les conséquences sont plus fortes lorsque s’ajoutent d’autres formes de discrimination.

Le programme complet des manifestations est accessible via les informations municipales. Le numéro 3919 reste un outil central. Il s’adresse aux victimes et aux témoins de violences faites aux femmes. Il permet un conseil et une orientation.