Prix Max Gallo : voici les quatre ouvrages retenus pour la deuxième édition

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La villa Massena de Nice classée monument historique par le Ministère de la culture.
Photo DR - Cayambe.

Le jury du prix Max Gallo a retenu quatre ouvrages pour la deuxième édition de cette distinction littéraire créée par la ville de Nice. Le nom du lauréat sera rendu public le 12 décembre, lors d’une cérémonie à la Villa Masséna.

Le prix Max Gallo poursuit sa deuxième édition. Le jury, présidé par Emmanuel de Waresquiel, membre de l’Institut et de l’Académie des sciences morales et politiques, s’était réuni pour désigner les finalistes. Huit romans et récits historiques composaient la première liste. Quatre titres ont été retenus à l’issue des délibérations.

Les finalistes sont les suivants :
– Jacques de Saint-Victor, Les loups de Tanger (Calmann-Lévy).
– Alexandra Lapierre, L’ardente et très secrète Miles Franklin (Flammarion).
– Pierre Assouline, L’annonce (Gallimard).
– Catherine Clément, Païenne (Seuil).

Le nom du lauréat devait être annoncé le 12 décembre, lors d’une cérémonie officielle organisée à la Villa Masséna. Un lieu symbolique qui reçoit chaque année des événements liés à la littérature et à l’histoire.

Le jury est composé d’Emmanuel de Waresquiel et six autres membres, issus pour la plupart du monde des lettres et des sciences humaines. Maryvonne de Saint Pulgent, Marielle Gallo, Henri-Christian Giraud, Didier Le Fur, Jérémy Guedj et Pascal Ory, de l’Académie française, composaient cette instance.

Cette deuxième édition s’inscrit dans une dynamique lancée en 2024. Le prix avait été créé pour honorer la mémoire de Max Gallo, écrivain, historien et académicien disparu en 2017. Nice souhaite maintenir un lien avec l’héritage d’un auteur attaché à son territoire.

Rendre hommage à un écrivain lié à Nice

Max Gallo était né à Nice en 1932. Il avait grandi dans une famille d’origine italienne venue du Piémont. Son parcours avait été marqué par l’histoire locale. Il avait enseigné au lycée Masséna et à l’université. L’auteur avait aussi salué la ville qui avait accueilli ses parents dans sa saga La Baie des Anges, publiée en 1976.

Son œuvre était vaste. Historien, essayiste, romancier, il avait consacré de nombreux ouvrages aux grandes périodes et aux grandes figures de l’histoire. Il avait publié des biographies documentées. Napoléon, de Gaulle, César, Victor Hugo, Louis XIV, Jésus, François Ier, Machiavel et Savonarole, Richelieu, Charlemagne ou encore Henri IV avaient fait l’objet de ses recherches.

Il avait également retracé les deux conflits mondiaux. La Première Guerre mondiale avec 1914, le destin du monde et 1918, la terrible victoire. La Seconde Guerre mondiale avec 1940, de l’abîme à l’espérance et 1944-1945, le triomphe de la liberté. Il avait aussi signé 1917 : une passion russe, consacré à la révolution russe. Ses mémoires, L’oubli est la ruse du diable, étaient parus en 2012. On pouvait y lire : « Et tout pour moi, ma vie, la vie, la guerre, l’Histoire, était roman, entrecroisements d’aventures individuelles. » Ces mots accompagnaient souvent les hommages rendus à l’écrivain.

Il avait été élu à l’Académie française le 31 mai 2007. Son nom restait associé à une trajectoire dense, marquée par l’écriture, l’engagement public et la transmission.

Retour sur la première édition du prix

La première édition du prix Max Gallo avait distingué Michel Moatti. L’auteur avait reçu le prix pour Darwin, le dernier chapitre. Le roman retraçait l’expédition du HMS Beagle et la rencontre entre Charles Darwin et le capitaine FitzRoy.

Le jury, présidé par Emmanuel de Waresquiel, réunissait déjà des écrivains et des historiens. Marielle Gallo, Maryvonne de Saint Pulgent, Henri-Christian Giraud, Jérémy Guedj et Pascal Ory en étaient déjà membres. La remise officielle avait également été programmée à la Villa Masséna, en présence d’élus municipaux.

L’ouvrage de Michel Moatti s’appuyait sur les journaux de bord de Robert FitzRoy et les écrits de Darwin. Il plongeait les lecteurs dans l’univers du célèbre navire d’expédition. L’auteur décrivait la mission débutée en 1831. Il racontait la rencontre entre le jeune naturaliste et son capitaine. Cette expédition avait joué un rôle important dans l’histoire de la science. Les observations rapportées par Darwin allaient transformer la compréhension du vivant.