Le Musée océanographique de Monaco met en lumière son histoire et ses soutiens

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Le Musée Océanographique de Monaco fait dos à la mer. Une architecture ancienne avec des moulures.
Photo Facebook Musée Océanographique.

Le Musée océanographique de Monaco a présenté trois nouveautés destinées à enrichir l’expérience des visiteurs. Un bassin rénové, un dispositif audiovisuel en salle de Conférences et de nouvelles plaques en hommage aux mécènes ont été inaugurés en présence de S.A.S. le Prince Albert II. Ces réalisations traduisent une volonté de reconnaissance envers les pionniers, les partenaires et les bienfaiteurs qui accompagnent l’Institut océanographique.

Le Musée océanographique a choisi de placer cette séquence inaugurale sous le signe de la gratitude. Robert Calcagno, directeur de l’Institut océanographique, a résumé l’esprit de la journée : « il est un mot qui résume l’esprit de cette séquence inaugurale : la reconnaissance. Reconnaissance envers les créateurs visionnaires du bassin désormais nommé « Jean Jaubert », qui, il y a plus de trente ans, ont démontré qu’il était possible de faire vivre et grandir des coraux en milieu fermé ; reconnaissance envers celles et ceux qui ont façonné notre histoire et continuent de la faire rayonner ; reconnaissance enfin envers nos mécènes, dont la confiance et la fidélité nous inspirent et nous portent vers l’avenir. »

Le programme de cette inauguration s’est articulé autour de trois volets. Le premier concernait la rénovation complète d’un bassin corallien. Le second portait sur la mise en place d’un dispositif audiovisuel dans la salle de Conférences. Le troisième a consisté à dévoiler de nouvelles plaques en hommage aux mécènes et partenaires.

Le bassin Jean Jaubert, entre science et transmission

Le bassin corallien inauguré en 1990 a fait l’objet d’une restauration complète. Rebaptisé « bassin Jean Jaubert », il rend hommage à celui qui fut directeur du Musée océanographique et pionnier de la culture des coraux. L’opération a permis de consolider la structure et de préserver près de 80 colonies de coraux.

Les équipes techniques et aquariologiques ont travaillé sur deux volets. D’un côté, le vivant : déplacement des espèces, acclimatation et remise en eau. De l’autre, la technique : augmentation du volume, refonte du décor et installation d’une vitre panoramique de 1,7 tonne. Ce dispositif offre une vision élargie sur les coraux et les poissons.

Le bassin conserve une dimension scientifique. Il fut l’un des premiers au monde à accueillir un récif corallien en milieu artificiel. Il a aussi vu naître la technique du bouturage de corail, aujourd’hui utilisée dans de nombreux aquariums. Chaque année, environ 300 boutures sont réalisées dans la réserve du Musée avant d’être installées dans les aquariums.

Une fresque pédagogique animée par projection numérique complète désormais l’espace. Elle explique le rôle des récifs coralliens et sensibilise à leur fragilité.

La salle de Conférences, mémoire vivante du Musée

La salle de Conférences, longue de 40 mètres, accueille chaque année des centaines de milliers de visiteurs. Elle a vu défiler des personnalités scientifiques, politiques et artistiques. Pour valoriser cette mémoire, un dispositif audiovisuel a été installé.

Un film de 12 minutes retrace plus d’un siècle d’engagement. Il mêle archives et images contemporaines, des documents du Prince Albert Ier aux initiatives actuelles. Huit modules sonores complètent le parcours. Ils donnent la parole à des figures comme le Commandant Cousteau, Anita Conti ou John Kerry.

Ces dispositifs replacent la salle dans son rôle de lieu de transmission. Ils rappellent aussi des moments marquants : la conférence de 1959 sur les déchets radioactifs, l’Appel de Monaco en 2008 sur l’acidification des océans, ou encore la première édition de la Monaco Blue Initiative en 2010.

Des plaques pour honorer les bienfaiteurs

Le troisième temps de l’inauguration a été consacré aux mécènes. Trois nouvelles plaques ont été dévoilées dans le salon d’Honneur. Elles portent les noms d’institutions, d’entreprises et de particuliers qui soutiennent l’Institut océanographique.

Ces inscriptions symbolisent un engagement durable. Elles rappellent que de nombreux projets voient le jour grâce à ces soutiens financiers et à la fidélité des partenaires. Gravées dans la pierre, elles traduisent la solidité des liens entre l’Institut et ses bienfaiteurs.

En réunissant ces trois initiatives, le Musée océanographique a voulu mettre en avant son histoire, ses acteurs et ses soutiens. Le bassin rénové illustre la continuité de la recherche et de la pédagogie. La salle de Conférences rappelle les débats et les rencontres qui ont marqué la protection de l’océan. Les plaques rendent hommage à ceux qui accompagnent l’Institut dans ses projets.