Et de six. C’est le nombre de défaites consécutives subies par les Aigles de Nice. Malgré le soutien de leur public venu une nouvelle fois remplir la patinoire, les Niçois n’ont pas fait le poids face aux Ducs d’Angers.
Qu’il fut long et difficile ce mois d’octobre pour les Aigles de Nice. Après ce marathon de onze matches, le bilan n’est pas des plus flatteurs avec seulement trois succès dont un aux tirs aux buts pour huit défaites. Résultat, les Aigles sont tombés de la troisième à la cinquième place mais avec encore deux à trois matches de plus que leurs adversaires directs. Après cinq défaites de rang dont une face aux Angevins qui se dressaient une nouvelle fois sur leur route, les Niçois avaient conscience de l’importance de redresser la barre rapidement. “Nous devons jouer en équipe et tout donner pendant les 60 minutes pour ce dernier match avant la trêve”, déclarait Samuel Regis. Souvent pris à défaut sur des courtes périodes, les Azuréens ont eu la fâcheuse tendance à se saborder en quelques minutes ces derniers temps. Malheureusement la leçon n’a pas été retenue ce soir face à une équipe angevine en confiance.
Dès le coup d’envoi, les visiteurs ont imposé leur rythme. Plus précis, plus rapides, les Ducs ont pris le contrôle du palet et se sont créés les meilleures occasions. Il n’aura fallu que trois minutes pour qu’Angers ouvre le score : Romain Gutierrez trouvait la faille sur une passe de Robin Gaborit et Simon Pasquet (0-1). Nice n’a pas eu le temps de souffler que Jonathan Charbonneau doublait la mise quatre minutes plus tard (0-2), profitant d’un relâchement défensif.
Les hommes de Pascal Margerit ont tenté de réagir, mais sans réussite. Malgré 11 tirs dans le premier tiers, les Niçois ont manqué de tranchant devant le but de Matthew O’Connor. Angers, lui, a fait preuve d’un réalisme clinique. Romain Gutierrez s’offrait un doublé, avant que Robin Gaborit, passeur sur l’ouverture du score, s’est transformé en buteur pour le quatrième but en supériorité numérique juste avant la pause. À (0-4) après vingt minutes, les Aigles ont une nouvelle fois flanché dès le début des hostilités.
Le deuxième tiers-temps n’a pas permis d’inverser la tendance. Les Maralpins, pénalisés à plusieurs reprises, ont subi la pression constante des visiteurs. Philippe Halley a d’abord aggravé la marque sur un nouveau power-play à la demi-heure de jeu (0-5), puis a récidivé juste avant la fin du tiers médian (0-6), toujours en supériorité numérique. Les Ducs ont ainsi exploité l’indiscipline niçoise.
Les Aigles, de leur côté, n’ont pas cessé de lutter, mais leur manque de cohésion offensive et défensive se sont fait sentir. Les quelques incursions dans la zone angevine ont été neutralisées par une défense compacte et disciplinée. Les pénalités successives d’Isaac Coulaud et Yoan Salve ont encore freiné les velléités locales. À (0-6) après quarante minutes, l’objectif était désormais d’éviter l’humiliation.
Un dernier tiers-temps encourageant
Dans le dernier tiers, Nice a enfin retrouvé un peu d’allant. Portés par un public resté fidèle, les Aigles ont fini par sauver l’honneur. Robin Johansson a réduit l’écart à la 47e minute (1-6) sur un bon service de Mathieu Desgagnés et Nicholas Cherkowski. Puis, à deux minutes de la fin, Henrik Rommel a ajouté un second but (58’30, 2-6), bien servi par Jesper Larinmaa et le capitaine Nicolas Ruel. Deux réalisations tardives qui ont offert un brin de réconfort à une équipe pourtant dominée dans tous les secteurs.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : Nice a tiré 24 fois contre 21 pour Angers, mais le réalisme était du côté des Ducs. Les Angevins ont marqué trois fois en supériorité numérique, contre aucun pour les Niçois. La discipline a aussi pesé lourd : douze minutes de pénalité pour Nice, contre seulement deux pour Angers.
Pascal Margerit aura du travail avant le prochain match. Sa formation a montré des signes encourageants en fin de rencontre. Les Aigles de Nice devront vite tourner la page et retrouver de la confiance après la trêve qui s’annonce salvatrice.
Rendez-vous le 10 novembre pour la reprise de la Ligue Magnus avec un déplacement qui s’annonce déjà capital pour la confiance à Briançon.
 
                                    
