Malgré un contexte budgétaire contraint, la Métropole Nice Côte d’Azur (MNCA) présente des orientations budgétaires 2026 marquées par la stabilité de la fiscalité, une baisse de la dette et la poursuite des investissements dans les services publics, la transition écologique et la mobilité.
En séance plénière du Conseil métropolitain, la Métropole Nice Côte d’Azur (MNCA) a présenté, mercredi 22 octobre 2025, ses orientations budgétaires pour 2026. Ce document, préalable au budget primitif, fixe les grandes lignes financières et politiques pour l’année à venir.
Le contexte national reste tendu pour les collectivités locales. Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit déjà assez clairement un effort de redressement des comptes publics qui pèsera sur les territoires. Pour la Métropole niçoise, la perte de recettes est estimée à près de 11 millions d’euros. « Face à cette pression, notre ligne reste claire : la rigueur, la résilience et la responsabilité pour préparer l’avenir », a martelé le président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Christian Estrosi.
Malgré ces contraintes, la MNCA a affirmé sa volonté de préserver la stabilité fiscale pour les ménages et les entreprises. Aucune hausse n’est prévue sur la taxe foncière, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ni sur la cotisation foncière des entreprises.
Une épargne solide et un désendettement poursuivi
La Métropole table sur une épargne brute de 154,5 millions d’euros en 2026, soit une hausse par rapport à 2025. Ce niveau témoigne d’une gestion jugée rigoureuse et d’un contrôle des dépenses de fonctionnement, notamment dans un contexte de hausse des charges obligatoires.
Le désendettement se poursuit : la capacité de désendettement, déjà en amélioration depuis 2023, devrait atteindre 10,7 années fin 2026, contre 11,1 fin 2025. L’encours de la dette devrait baisser de 41 millions d’euros sur l’année.
Cette trajectoire financière permet à la Métropole de poursuivre ses investissements tout en maintenant la qualité des services publics. Selon le rapport de la métropole, l’objectif reste de garantir « une gestion financière rigoureuse pour un avenir serein, la continuité et l’efficacité des services publics et une politique d’investissement soutenue. »
449 millions d’euros d’investissements consolidés
En 2026, la Métropole prévoit près de 450 millions d’euros d’investissements consolidés. Les priorités sont clairement identifiées : transition écologique, mobilité durable, reconstruction des vallées touchées par les tempêtes, innovation et cohésion sociale.
À Nice, plusieurs projets structurants continueront à marquer le territoire. Le prolongement des lignes de tramway T4 et T5, le déploiement de bus à motorisation propre et le développement des Lignes+ figurent parmi les chantiers de mobilité.
Sur le plan environnemental, la Métropole poursuit la modernisation de la station d’épuration Haliotis 2, la valorisation des déchets avec le site Arianeo et la mise en œuvre du nouveau Plan Climat 2026–2032. La stratégie de « ville perméable » et le développement des énergies renouvelables complètent cet axe.
La résilience territoriale reste également au cœur des priorités, avec la poursuite des travaux de reconstruction dans les vallées sinistrées par les tempêtes Alex et Aline.
L’innovation et le numérique ne sont pas oubliés : expérimentation de l’intelligence artificielle, développement d’hyperviseurs urbains et inclusion numérique figurent dans les actions prévues.
Enfin, la Dotation de Solidarité Métropolitaine, d’un montant de 10 millions d’euros, sera maintenue pour soutenir les communes du territoire.
Un rapport de stabilité fiscale contesté
En réaction a l’exposition de ce rapport, l’opposition s’est manifesté dans l’assemblée. Juliette Chesnel-Le Roux a d’abord souligné « une baisse des investissements » d’environ 55 millions d’euros entre 2025 et 2026. La candidate de l’Union des Gauches aux Municipales de 2026 pointe également la dette « démentielle de 1,65 milliard pour la métropole […] pour des projets démesurés, éphémères, parfois inutiles, pour des chantiers pharaoniques alors que nos routes attendent des rénovations les lignes de tramway L4 et L5 qui restent dans les cartons, les logements de notre bailleur social attendent des travaux et les habitants attendent des solutions concrètes à leurs difficultés. »
L’année 2026 s’annonce comme une étape de consolidation, avec une dette en recul, une épargne en hausse et des investissements tournés vers la transition écologique et la qualité de vie sur le territoire niçois.