De l’automne 2025 au printemps 2026, l’Ensemble Baroque de Nice propose une nouvelle saison placée sous le signe des émotions et de la nature. Huit concerts, chacun dédié à une passion humaine, inviteront le public à un voyage entre art, science et humanité.
Chaque saison, l’Ensemble Baroque de Nice imagine un nouveau fil conducteur pour relier ses concerts. Cette année, le choix s’est porté sur la nature. Non pas celle des paysages, mais celle de l’être humain et de ses émotions. Le cycle s’est ouvert au début du mois avec en prochaine date le 17 octobre 2025 à l’église Saint-François-de-Paule une représentation de “La Colère”, illustrée par Haendel et Vivaldi. Il se clôturera le 22 mai 2026 sur “L’Espoir”, un programme où Élisabeth Jacquet de la Guerre et Haendel mêleront sommeil, foi et renaissance.
Entre ces deux dates, les musiciens feront entendre la Joie, le Désir, la Surprise, l’Amour, la Contemplation et la Gratitude. Chacune de ces étapes proposera un regard sur une facette du cœur humain, à travers des œuvres de Bach, Corelli, Mozart ou Bartók. Ces concerts se tiendront principalement à l’église Saint-Martin – Saint-Augustin, avec quelques rendez-vous à Saint-François-de-Paule et au Gesù, lieux familiers du public niçois.
Sous la direction de Gilbert Bezzina, fondateur de l’Ensemble, cette programmation articule musique et introspection. Le rapport entre l’homme et la nature sert ici de fil rouge : les mouvements du vent, de la mer ou du cœur deviennent autant de métaphores musicales. La musique baroque, capable d’imiter ces rythmes naturels, retrouve sa fonction première : traduire les passions.
Un dialogue entre art et science
La saison sera enrichie d’un événement exceptionnel : “Tempêtes Baroques”, organisé en partenariat avec le CNRS, la ville de Nice et l’IFREMER. Cette journée de conférences et de musique réunira au Palais de l’Agriculture des musicologues, des géologues et des météorologues. Ensemble, ils croiseront leurs savoirs sur le thème de la tempête, naturelle et intérieure.
La manifestation se conclura par un concert à la cathédrale de Nice, en entrée libre. La Water Music de Telemann servira de fil conducteur à la soirée, ponctuée d’airs de tempête interprétés par la soprano Heather Newhouse. Ce dialogue entre disciplines cherche à montrer comment la musique traduit la puissance des éléments et les bouleversements humains.
« Comme chaque année, il convient de trouver un thème à notre saison de concerts. Or, il n’aura échappé à personne que la nature, et la mer en particulier, sont aujourd’hui au coeur des préoccupations à Nice […] Cette nouvelle saison de l’Ensemble Baroque de Nice sera ainsi l’occasion d’une exploration des différentes passions de l’âme et de ses représentations musicales, à travers les ceuvres des martres connus ou inconnus des xviie et xvie siècles qu’interpréteront pour vous les jeunes solistes de l’Ensemble Baroque de Nice » confie Gilbert Bezzina, le directeur historique de l’Ensemble Baroque de Nice.
Une saison entre jeunesse et transmission
La programmation s’appuie sur une nouvelle génération de solistes issus de l’Ensemble : violonistes, clavecinistes, flûtistes et chanteuses alterneront au fil des mois. Des récitals de musique de chambre viendront ponctuer la saison :
- 8 novembre 2025, Hélène Coloigner (violon) et Charlotte Morck (clavecin)
- 7 février 2026, Federica Basilica (violon et viole de gambe)
- 7 mars 2026, Michel Quagliozzi (flûte)
- 4 avril 2026, Gilbert Bezzina (violon) et Sergio Basilica (théorbe)
- 16 mai 2026, Stéphanie Varnerin (soprano) et Mathilde Mugot (clavecin)
Ces moments plus intimes permettront au public d’entendre des artistes en dialogue, dans un répertoire souvent méconnu mais essentiel à la tradition baroque. L’Ensemble fait le choix de la proximité et de la continuité : transmettre un patrimoine tout en laissant place à la créativité des jeunes interprètes.
Dans un contexte culturel en mutation, cette saison trace un chemin sobre et cohérent. Elle relie les émotions humaines aux forces naturelles, les connaissances scientifiques à la pratique artistique. Entre colère et espoir, mer et cœur, elle propose une traversée sensible du monde.