Ce jeudi après-midi, la ville de Nice a installé un nouveau piège pondoir contre les moustiques, au sein de l’école de Saint-Isidore. Le chikungunya continue de se propager dans le département. La ville niçoise reste vigilante face à cette situation.
Depuis de nombreuses semaines, le moustique tigre est de retour sur la Côte d’Azur. Si le bassin antibois est le principal secteur concerné, la ville de Nice reste vigilante sur l’évolution de la situation. En effet, les moustiques actuels sont porteurs pour certains de la dengue et pour d’autres du chikungunya. Pour éviter cette propagation, la mairie de Nice travaille en étroite collaboration avec le centre hospitalier universitaire. « C’est un sujet que l’on traite depuis trois ans », affirme Christian Estrosi.
Le maire de Nice était présent pour poser ce piège au sein de l’école Saint-Isidore. Ce mercredi soir, un signalement a été effectué par une mère d’élève concernant une présence importante de moustiques. Après en avoir posé un premier, au clos de boule de Gorbella, un second a été posé sur le parking collé à l’école élémentaire.
Mais comment les moustiques se font-ils attirer ? C’est un piège passif, avec une petite réserve d’eau qui les alpague, pour tenter de se reproduire. Une plaquette adhésive les empêche de repartir, ils se retrouvent ainsi pris au piège. Tous les quinze jours, le piège est nettoyé. Cela permet de comptabiliser le nombre de moustiques capturés. Une technique simple et efficace, et qui ne représente aucun danger pour la santé des enfants.
70 pièges à moustique depuis juin dernier
Depuis juin dernier, la ville de Nice a mis en place 66 pièges pondoirs, à différents endroits de la ville. Un plan de démoustication qui demande l’appui du citoyen. Grâce à « Allo Mairies », vous pouvez signaler la présence de moustiques. Une analyse sera faite pour savoir s’il est nécessaire d’intervenir et de mettre en place un piège pondoir. Ces pièges représentent un faible coût, allant de 25 à 30 euros, l’unité.
À cela s’ajoute les quatre « pièges innovants ». Ils sont plus sophistiqués, notamment grâce à une propagation de CO2, un composant qui attire considérablement les moustiques. Les jardins des Arènes de Cimiez sont concernés par l’un de ses pièges. Selon le maire de Nice, les habitants « affirment avoir vu aucun moustique cette année » dans leur quartier.
500 cas de chikungunya en France
Cette lutte ne passe pas uniquement, par ces pièges à moustiques. Christian Estrosi a annoncé la mise en place d’un plan de lutte, après un conseil local de santé qui a eu lieu ce jeudi. Une analyse hebdomadaire des eaux usées, une analyse scientifique basée sur un monitoring pour une durée de cinq mois, une thèse sous la direction du docteur Pascal Delaunay et un traitement des gîtes larvaires tous les quinze jours. Une brigade anti-moustique va également être mise en place. Une surveillance, par drone, des flaques d’eaux stagnantes, est quant à elle, à l’étude.
Un dispositif qui a pour but de lutter principalement contre le chikungunya, la dengue et le Zika. À ce jour, le ministère de la Santé déclare 500 cas de chikungunya en France. Les Alpes-Maritimes sont particulièrement touchées, avec 140 personnes touchées.