OGC Nice : les recrues présentées, un mercato qui laisse des doutes 

Derniers Articles

Ce mercredi soir,  la Place Rossetti a accueilli la première rencontre entre les supporters niçois et les neuf recrues du Gym. Près de 300 personnes étaient présentes pour une séance de dédicaces, de photos et d’échanges, dans une ambiance conviviale au cœur du Vieux-Nice. Si les sourires étaient bien là, les discussions tournaient vite autour du mercato…

De 17h30 à 18h30, le cœur du Vieux-Nice s’est transformé en rendez-vous rouge et noir. Maillots flambant neufs, téléphones levés pour capturer le moment, les supporters sont venus découvrir ceux qui défendront leurs couleurs cette saison.

Les neuf recrues, Charles Vanhoutte, Jumah Bah, Abdul Samed Salis, Peprah Kojo Oppong, Isak Jansson, Yehvan Diouf, Gabin Bernardeau, Kevin Carlos et Tiago Gouveia ont enchaîné les signatures et les photos pendant une demi-heure, avant de répondre aux questions du public dans une ambiance bon enfant.

« C’est pas tous les jours qu’on peut discuter avec les joueurs en plein Vieux-Nice, confie Éric, venu avec son fils de 12 ans. C’est simple, ça fait plaisir, ça rapproche le club de ses supporters. »

Mais un mercato qui laisse sur sa faim

Derrière les sourires et les applaudissements, le mercato restait au centre des conversations. Beaucoup n’ont pas oublié les départs de cadres comme Gaëtan Laborde et Evan Guessand.

« C’est vrai qu’on s’attendait à plus, explique Julien, fidèle de la Populaire Sud. On pensait qu’il y aurait un gros renfort. Là, on va leur faire confiance parce qu’on aime le club, mais c’est un peu juste. »

Même ressenti pour Sophie, abonnée depuis dix ans : « on voulait un joueur qui fasse lever le stade. Là, on a remplacé, mais pas vraiment renforcé. Après les bénéfices réalisés par le club, on espérait mieux. »

Mikaël, étudiant, sourit en montrant son nouveau maillot fraîchement signé : « on a vendu, on a encaissé… mais on n’a pas réinvesti. Ça fait un peu radin. Mais bon, le Gym, on le supporte quand même. »

Nathalie, venue avec ses deux enfants, préfère rester optimiste : « les recrues, elles n’y sont pour rien. Elles découvrent Nice, elles vont découvrir le stade. On leur souhaite de réussir, même si remplacer Gaëtan Laborde ou Marcin Bulka, c’est pas évident. »

C’est tout le paradoxe niçois. Le Gym a vendu, et bien vendu. Entre les départs de cadres et quelques transferts réussis, les caisses se sont bien remplies. Mais à l’heure des comptes, l’argent n’a pas vraiment été réinvesti. Le club a misé sur des profils jeunes, parfois prometteurs, mais sans le “coup” que beaucoup espéraient.

Derrière ce sentiment de frustration, un mot revient souvent : INEOS. Propriétaire du club depuis 2019, le groupe de Jim Ratcliffe est régulièrement accusé de distance et de manque d’implication. Les supporters ont le sentiment que Nice n’est pas une priorité, et que la prudence financière l’emporte sur l’ambition sportive.

Entre impatience et confiance

Au final, cette rencontre a reflété l’état d’esprit du moment : de la fierté, de la passion, mais aussi une pointe de doute.

En quittant la place, un petit groupe résumait bien la soirée : « on n’est pas rassasiés, mais on sera derrière eux. Parce qu’ici, à Nice, on ne lâche jamais. »

Les recrues ont fait connaissance avec leur nouveau public. Reste maintenant à convaincre sur le terrain que ce mercato prudent pouvait malgré tout cacher de bonnes surprises.

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages