Ce lundi 8 septembre au soir, le fils de l’ex-président de la République (Nicolas Sarkozy), Louis Sarkozy, annonçait sa candidature aux élections municipales à Menton après des mois de rumeurs. Pourtant cette annonce a vivement été critiquée, d’autant plus au vu de la temporalité de celle-ci.
Deux jours plus tôt, Louis Sarkozy, lançait officiellement son implication dans la politique mentonnaise, ville des Alpes-Maritimes, dans laquelle il réside dorénavant. Malgré cette annonce peu surprenante au vu des multiples rumeurs circulant ces précédents mois, le choix de la temporalité interroge les esprits. En effet, cette candidature, annoncée via une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, aux élections municipales de Menton de mars 2026 survient peu avant la chute du Premier ministre François Bayrou.
Du haut de ses 28 ans, l’homme politique affirme pourtant qu’il s’agit d’une décision réfléchie dans une lettre dévoilant ses motivations : « on voulait faire une dissociation entre la politique nationale et mentonnaise. Pendant que c’est le bazar là-haut, on s’apprête ici à construire un pôle de stabilité. » Adepte de la politique américaine de Donald Trump et celle de l’argentin Javier Milei, le chroniqueur du magazine d’extrême-droite « valeurs actuelles » affirme être le candidat du « renouveau. »
Alors que Menton est secouée depuis plusieurs années par des affaires politico-financières concernant la gestion des ports de la ville, Louis Sarkozy souhaite « écrire une nouvelle histoire avec les Mentonnais. » Une implication politique récemment facilitée par le retrait de l’actuel maire de la ville située entre Monaco et l’Italie, Yves Juhel. Celui-ci devrait prochainement être jugé pour des affaires de détournement de fonds.
Une candidature vivement critiquée
Cette annonce bien que peu surprenante, n’a pas été épargnée par les réactions et critiques des divers politiques français. Notamment locaux, où Florent Champion candidat pour « Menton en action » aux municipales de 2026 exprime son désarroi, « Louis Sarkozy considère que résider à Menton depuis deux mois, trois jours par semaine, lui confère la légitimité de briguer la mairie de Menton. »
De même pour l’élue d’opposition et candidate aux municipales de 2026, Sandra Paire : « Menton n’a pas besoin du parachutage du candidat des médias. Elle a besoin d’une vision, d’un cap, du sérieux et de dévouement exclusif à ses habitants. » D’autres n’hésitent pas à donner leur avis bien tranché sur cette annonce, Éric Ciotti affirme lors d’une interview à Sud Radio, « je ne soutiendrai pas Louis Sarkozy à Menton. Je ne comprends pas ce parachutage : les Alpes-Maritimes ne sont pas un laboratoire ! »
Quant aux principaux intéressés, l’avis des mentonnais reste cependant controversé. Certains accueillent cette candidature comme « vent de fraîcheur » tandis que d’autres, moins renseignés, attendent de mieux connaître l’homme politique ainsi que ses motivations.