Annoncé le 14 août par la préfecture des Alpes-Maritimes, un plan d’action est mis en œuvre sur l’usage de l’eau. Nous vous résumons ce qui est entré vigueur.
Face à la canicule qui se poursuit dans les Alpes-Maritimes, la préfecture a mis en vigueur un plan d’action sécheresse ce jeudi 14 août. L’objectif affiché : faire face à la situation de pénurie d’eau liée au manque de pluie dans le département. Actuellement, 30 communes sont en alerte renforcée et 15 autres sont au stade d’alerte.
Toutes les utilisations de l’eau, de l’approvisionnement en eau potable pour les réseaux publics aux usages des particuliers, agricoles et industriels, sont concernées par ces mesures. La priorité de l’administration publique est d’assurer l’alimentation en eau potable, l’abreuvement des animaux et un débit minimal des cours d’eau. L’acte administratif prévoit le découpage de 13 zones géographiques, parmi elles, l’Artuby, le Loup, la Cagne, la Brague, l’Estéron, le Var, le Paillon, la Roya et la Siagne, selon leurs caractéristiques.
Une hausse des températures
« Selon le dernier bilan de Météo France, les températures sont globalement élevées depuis l’automne 2024. Dès le mois d’octobre, les moyennes de températures sont supérieures aux trente dernières années », assure Guillaume Chaffardon, chef du service Eau, de l’agriculture, de la forêt et des ressources naturelles du département. De septembre 2024 à juillet 2025, à l’exception du mois de septembre, la température moyenne a augmenté de + 4 °C.
Selon l’administration publique, la température joue un rôle crucial dans la préservation des niveaux d’eau adéquats et dans la réduction des phénomènes d’évaporation et d’évapotranspiration (quantité d’eau qui s’évapore par le sol, ndlr).
Le département en manque de précipitation
À l’échelle départementale, Météo France révèle une hausse pluviométrique d’environ 1176 mm pour une normale de 1057 attendue. Cependant, les mesures de pluie des cours d’eau sont en déficit de 86 % en juin 2025, selon la préfecture. Quant au mois de juillet 2025, il est déficitaire de près de 40 %. Selon nos informations, l’indice d’humidité des sols au 5 août 2025 montre des baisses de 20 à 30 %. « Aujourd’hui, nous constatons une baisse de débit sur l’ensemble des territoires, mais il y a une situation extrêmement préoccupante en amont de la Siagne, mesurée depuis le mois de juin », alerte Guillaume Chaffardon. Selon lui, depuis le 1ᵉʳ juin, la Siagne a perdu presque 90 % de son débit. De 3 500 à environ 500 litres par seconde, la Siagne diminue son débit de 60 % tous les 30 jours.
On vous récapitule les mesures des différents stades d’alerte
Selon si vous êtes un particulier ou un professionnel, les modérations sont différentes d’un particulier à un professionnel. Au stade d’alerte, il est interdit d’arroser de 8 heures à 20 heures les pelouses, les massifs fleuris, les espaces verts, les jardins potagers et pour les jeux d’eau. Le remplissage et la vidange des piscines non collectives est illégal, mais pas la mise à niveau.
Dans le même état d’alerte, il est interdit aux professionnels d’irriguer en gravitaire de 9 heures à 19 heures. Il y a aussi une baisse de 20 % des dépenses et des frais d’eau utilisés. Enfin, les golfs n’ont pas le droit d’être arrosés de 8 heures à 20 heures. Pour plus d’informations sur les mesures de restriction d’eau, allez sur VigiEau.
