
Fondée en 2022, la société BedBoat propose d’héberger les touristes dans les ports. Une innovation qui engrange des succès en plein été.
La France compte pas moins d’un million de bateaux de plaisance dans ses ports. Sur la Côte d’Azur ils sont très nombreux à dormir une grande partie de l’année. C’est en partant de ce constat que Félix Nacach a eu l’idée de créer BedBoat. Il nous explique le concept.
Comment le concept a-t-il été créé ?
« J’ai cofondé BedBoat durant mes études, en mai 2022. Il vient d’un constat affolant. Quand on habite sur la Côte d’Azur, on voit des milliers de bateaux non utilisés dans les ports et la France en a un million. Moi qui travaille dans le tourisme, j’ai remarqué qu’ils ne sont jamais utilisés. Chaque année, la moyenne de l’utilisation des bateaux est de dix jours. Notre histoire a commencé par l’invitation donnée à un ami sur un navire et il a adoré l’expérience. Avec cet essai, nous avons voulu la mettre en place pour d’autres personnes. En général, lorsque nous sommes sur la Côte d’Azur, on se balade le long du port, on admire les navires et l’on rêve d’y dormir. Nous voulons rendre le projet accessible à tous. Les propriétaires ont des charges à estimer et ils refusent d’aller en mer.
Comment avez-vous reçu les financements de l’Union européenne et d’Easy Jet ?
Nous nous sommes inscrits aux programmes, on remplit les dossiers, après cela, les institutions les choisissent, selon leurs caractéristiques. Au départ, nous avons eu 4 200 euros, entre temps, nous avons eu d’autres financements. (La startup niçoise a obtenu un soutien financier du programme européen Futourisme de 30 000 €. Quant à la fondation d’EasyJet, elle leur a accordé une dotation de 20 000 €, ndlr).
Quelle est la démarche pour utiliser le bateau ?
Le propriétaire s’inscrit sur la plateforme BedBoat. À l’image d’Airbnb, la personne est chargée de remplir un formulaire sur les informations du bateau. Il y a le nombre de cabines, la taille du bateau…
En créant le projet, avez-vous voulu viser une large part de personnes ?
Nous avons voulu mettre en place le projet pour les personnes à qui cela tient à cœur et qui n’ont pas les moyens pour tester l’expérience. Le prix de départ est à partir de 60 € la nuit. (Les prix varient selon le type de bateau. Il y a le yacht, le bateau à moteur, le catamaran, le voilier et la péniche, ndlr).
Comment encadrez-vous les possibles dégradations des bateaux loués ?
Nous prenons une assez grosse caution sur chaque transaction comme un loueur de voiture. Une collaboration avec un assureur nous garantit une protection en cas de dommages causés. Cette garantie permet de sélectionner la clientèle suivant les règles préétablies.
Quels sont les défis auxquels vous avez dû faire face ?
La régulation est un point important, il faut bien encadrer le secteur. Par ailleurs, il est essentiel d’éviter tout dommage au matériel. Si tel est le cas, les dégâts sont minimes et peuvent facilement être réparés grâce à la garantie. Dans notre cas, nous avons eu une porte abîmée, les toilettes aussi… »