Mardi 29 juillet, 19h, heure locale, l’un des plus illustres théâtres antiques et surtout l’un des mieux conservés au monde, a vu défiler dans le cadre de la septième édition estivale du « Positiv Festival », ce qui se fait de mieux en matière de Rock « Yankee » groovy et échevelé mais également de musique de niche un peu moins accessible, à savoir du métal technique, plus communément appelé: métal progressif. Encore une soirée mémorable, donc, placée sous l’égide du grand Auguste, dans l’enceinte même du théâtre antique d’Orange.
Au menu ce soir-là, histoire de se mettre en appétit, les Américains d’Extreme qui sont venus ressusciter un hard rock fusion teinté de funk qui fleure bon la fin des 80’s, les pumps et le Seven Up édition spéciale Fido Dido. L’occasion au passage de prendre dans la poire le jeu exceptionnel de cet alien de la six cordes qu’est Nuno Bettencourt, un « one man band » à lui tout seul, virtuosité et groove stratosphérique pour une prestation ô combien jubilatoire!!! More than Rock… Assurément.
Mention très spéciale pour le passage acoustique contenant leur morceau phare, désormais biblique, le très mélodieux: « More than Words » mais également pour la reprise de: « I don’t know » du très regretté: Ozzy (Osbourne), disparu récemment, séquence émotion et clap de fin pour nos amis ricains.
Puis ce fut le tour des archanges du métal progressif, les canonniers de Dream Theater, de venir défendre pied au plancher leur dernier effort en date, un set compact pour l’occasion mais d’une rare intensité. A peine le hors d’oeuvre consommé avec l’excellent: « Night Terror » issu de leur petit dernier (taillé pour le live, soit dit en passant) qu’il décident de nous satelliser avec la sainte trilogie de « Scenes from a Memory », à noter un « Fatal Tragedy » de pure folie!!!
Au final, un set maîtrisé de bout en bout, une puissance scénique dévastatrice et quelques moments de grâce inspirés par ce lieu si unique qu’est le théâtre antique. On a d’ailleurs trop souvent tendance à oublier, qu’au delà d’être d’incroyables techniciens se sont également de formidables mélodistes, la preuve en est, la magnifique reprise de « Hollow Years » extraite de « Falling Into Infinity » mais interprété de manière à coller à la version démo de 1996. A noter également, un « Pull me Under » absolument pachydermique venu clôturer cette merveilleuse soirée.
Cette fois encore, des siècles d’histoire et des décennies de passion musicale nous ont contemplé, afin de nous rappeler, à toutes fins utiles, que nous sommes les garants d’un héritage culturel colossal mais aussi et surtout inestimable. Ce soir-là, plus que jamais, le théâtre antique d’Orange avait des faux airs de Théâtre des Rêves.
Vivement l’année prochaine…
