Samedi après midi, le soleil accable le Théâtre de Verdure. Les balances se règlent. Les organisateurs préparent le concert du soir. Une agitation sereine. Assis sur les gradins, une bière aux lèvres, Cyril et Didier, membres de Mandrac se décontractent et attendent leur entrée sur scène. Ils feront la première partie de Modeselektor et Chris de Luca, des artistes internationaux reconnus. Mandrac, venu en voisin de Cannes, court après la reconnaissance. Ils arpentent les scènes azuréennes, vont entrer en studio pour enregistrer un nouvel Opus. Ils ont surtout besoin d’événements comme Nu-Ziq pour démontrer leur talent. Un festival qui focalise l’œil des médias et du public ne se refuse jamais. Les deux azuréens allaient se produire dans leur plus grande salle de concert. Petite déception, et c’est le risque des premières parties, les spectateurs ont préféré attendre la seconde. Et c’est dommage. Mandrac a fait mieux qu’ouvrir une soirée d’un niveau très élevée.
Chris de Luca et Phono ont fait monter l’ambiance d’un cran. Le public a commencé à se serrer, se rassembler devant la scène, a transformé le théâtre de verdure en Dance Floor, digne des plus grandes discothèques de la Côte d’Azur. Mais en mieux. Les inconvénients sont gommés et épurés. Il ne reste que la musique. Un régal. Un son mélodieux parvenant à faire taire tous les réfractaires de musique électronique.
Après une heure d’une prestation parfaite, vient le tour des berlinois de Modeselektor. Maud qui ? On ne connaît pas forcément surtout quand on n’est pas un passionné de ce style musical. On interroge les spectateurs, les organisateurs ou même des confrères journalistes plus spécialisés. On passe légèrement pour un has-been lorsque leurs réponses se recoupent : « Modeselektor ce sont les meilleurs ! Des stars internationales ! Des exemples pour tous ceux qui se lancent dans la musique électronique. » On prend note et on attend. Les deux allemands montent sur la scène, s’installent derrière les platines. PfadFinderei assure les effets visuels. Le spectacle peut commencer Et là, dès les premières notes, on est emballé. Un aimant musical. On est attiré et on ne peut résister. Leurs deux morceaux composés avec les Français de TTC rassurent et on regarde son voisin en lui disant fièrement : « Ah oui ! Je connais ». Et on se lâche. Le Théâtre de Verdure s’enflamme. Le millier de spectateur est à l’unisson, s’agite, suit la cadence infernale. Une vraie fête ! Sébastian, un des deux membres de Modeselektor, s’empare d’une bouteille de champagne et asperge la foule. Un bain de minuit au champagne. Que demander de plus ? Deux requêtes : avoir une grosse pensée pour Mandrac qui méritait d’avoir autant d’auditeurs que Chris de Luca et ModeSelektor, avoir une petite pensée pour les 4000 spectateurs du Nikaia escroqués par Akon. Ils n’avaient pas choisi le bon événement musical !
Documents joints
nuziq_pub2.zip