JO 2030 : le centre des congrès de Nice prolongé pour accompagner la dynamique olympique

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Le projet de loi encadrant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver 2030 prévoit une série de mesures dérogatoires pour accélérer l’aménagement des infrastructures. À Nice, cette législation permettra notamment la prolongation de l’usage du centre des congrès OceaNice, qui accueillera les médias pendant les Jeux.

Présenté en conseil des ministres le 15 mai, le projet de loi sur les Jeux olympiques et paralympiques de 2030 marque une nouvelle étape dans la préparation de l’événement. Ce texte, structuré autour de 37 articles, prévoit des dispositifs pour adapter la législation en matière d’urbanisme, d’environnement ou encore de sécurité. L’objectif est d’assurer le bon déroulement des Jeux, qui se tiendront des Alpes du Sud à Nice.

Dans ce contexte, Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, a salué la mesure permettant de prolonger l’utilisation du centre des congrès OceaNice. Cette décision, confirmée par le Premier ministre début mai et entérinée par le Conseil des ministres, autorise son exploitation jusqu’en 2030. Le site accueillera la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC-3) avant de se transformer en centre des médias pendant les Jeux.

« Le Conseil des ministres a officiellement entériné cette mesure. Je salue cette décision forte, qui conforte notre engagement à doter Nice d’un équipement structurant, réalisé en un temps record sur le site stratégique du port », a déclaré Christian Estrosi.

Le centre OceaNice a été conçu pour être modulable. Il pourra héberger des congrès, conférences, séminaires, spectacles ou concerts. À partir de septembre, près de 70 événements y sont déjà programmés.

Un cadre législatif taillé pour l’événement

Le projet de loi olympique est considéré comme une pièce maîtresse dans l’organisation des Jeux. Il reprend en grande partie les modèles législatifs mis en place pour les Jeux de Paris 2024. La ministre des Sports, Marie Barsacq, a souligné la continuité de cette approche. Selon elle, l’expérience acquise en 2024 sert de base à ce nouveau texte, qui doit néanmoins être adapté aux spécificités des territoires de montagne.

Parmi les mesures prévues : des procédures d’urbanisme accélérées, la création de voies olympiques, ou encore l’assouplissement des règles de travail dominical dans les zones concernées par les compétitions. Certaines dispositions touchent directement aux collectivités locales et ont fait réagir le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN). Celui-ci a rendu un avis défavorable, pointant notamment un manque de temps pour analyser l’impact des mesures.

Le texte comprend aussi un volet sécurité. Il entérine la prolongation jusqu’en 2027 de l’usage de la vidéosurveillance algorithmique. Celle-ci avait été expérimentée lors des Jeux de 2024. Elle vise notamment à détecter les mouvements de foule ou les comportements inhabituels. Des critiques avaient été formulées, mais le gouvernement souhaite maintenir ce dispositif pour garantir un haut niveau de vigilance.

La société Solideo, chargée de la livraison des infrastructures, pourra bénéficier de procédures dérogatoires pour accélérer les travaux. Les premières demandes de permis de construire sont attendues pour 2027. Le calendrier est serré. Les délais de livraison devront être plus courts que ceux observés pour les Jeux de Paris.

Le texte prévoit aussi l’encadrement de l’occupation du domaine public par les organisateurs, et renforce le rôle de contrôle de la Cour des comptes et de l’Agence française anticorruption. Il comprend enfin des dispositions pour aligner le droit français avec le code mondial antidopage.

L’examen parlementaire débutera fin juin au Sénat, avant un passage à l’Assemblée nationale à la rentrée. L’adoption du texte est espérée d’ici la fin de l’année.

Pour Christian Estrosi, la perspective des Jeux représente une opportunité de rayonnement pour Nice. En accueillant le centre des médias et en capitalisant sur OceaNice, la ville entend s’inscrire dans la dynamique olympique.

« OceaNice s’impose comme un lieu polyvalent au service de tous : congrès, conférences, conventions, séminaires, spectacles, concerts… », a rappelé le maire. « Dès 2030, OceaNice accueillera également le centre des médias des Jeux olympiques et paralympiques. C’est une reconnaissance nationale pour Nice et une formidable vitrine pour notre territoire. »

L’avenir dira si les mesures législatives permettront d’atteindre les objectifs fixés. En attendant, Nice se positionne comme un acteur engagé dans la préparation de cet événement international.

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