Ce samedi 7 octobre, au Pathé Gare du Sud, le Festival niçois Cinéroman touchait à sa fin. Remise de prix, avant-première… Retour sur cette cérémonie de clôture.
« Merci pour ce festival qui a été magique… mais épuisant ! » a déclaré en souriant Daniel Benoin co-fondateur du festival. En effet, les quarante-cinq projections de cette cinquième édition n’ont pas été de tout repos ! C’est Alex Lutz, président du jury qui a inauguré cette remise des prix. Au travers d’un discours parsemé d’une pointe d’humour, il a rendu hommage au 7ème art et à ses artistes.
Pour le festival Cinéroman, l’iconique César a pris la forme d’un Sosno. Les artistes récompensés ont donc reçu une éblouissante « Tête Carrée » d’un gris métallisé.
Une niçoise reçoit le prix Romain Gary
« Je suis très fière d’être une niçoise », a assuré l’actrice Michèle Laroque. Ancienne étudiante de l’Université Côte d’Azur, elle est aujourd’hui l’un des grands noms du cinéma français. Elle assoit véritablement sa carrière avec son rôle de « bourgeoise coincée » dans Pédale douce en 1995. Ce rôle lui offre une nomination en 1997 pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle. Ce samedi 7 octobre, Christian Estrosi, maire de Nice a tenu à décerner le Prix Romain Gary à « notre brillante niçoise à tous !«
Le festival Cinéroman a été l’occasion de diffuser en avant-première la mini-série « Tout pour Agnès » avec Michèle Laroque en tête d’affiche. Réalisée par Vincent Gareno, cette série retrace l’histoire vraie du Palais de la Méditerranée. Bâtiment emblématique de la capitale azuréenne, cette histoire a mis en émoi toute la population niçoise. Dans les années 1970, Renée Le Roux dirige d’une main de fer ce grand casino de la ville de Nice. Plongée au coeur de différentes histoires de pouvoir et de mafia, sa fille, Agnès Le Roux disparait mystérieusement. Pour Renée, le suspect ne fait aucun doute, c’est Maurice Agnelet, l’amant de sa fille chérie. Renée Le Roux s’engage donc un combat sans faille durant plusieurs années jusqu’à ce qu’éclate la vérité…
Une nouveauté : le prix Nouvelle Génération
A l’initiative de l’école de commerce et de communication ISCAE, cette cinquième édition a mis en avant la jeunesse étudiante niçoise. En effet, le prix « Nouvelle Génération » a été décerné par le vote d’une cinquantaine d’étudiants de la ville de Nice. Cinq étudiants de l’école en master communication sont, pendant un mois, partis à la recherche des futurs jurys du festival. Pour être jury de ce prix, il y avait deux impératifs : être étudiant à Nice et aimer le cinéma. Le jury, une fois constitué, a ainsi visionné trois films du festival. Il s’agissait de La Petite de Guillaume Nicloux, Les trois mousquetaires : d’Artagnan de Martin Bourboulon et enfin de The son réalisé par Florian Zeller.
Pour ces étudiants en master, ce prix n’est qu’un point de départ. En effet, l’objectif est d’avoir au fil des années un nombre croissant d’étudiants-jury. Pour eux, ce prix permet de donner de la voix aux étudiants niçois. De plus, il permet d’attirer les jeunes qui semblent quelque peu délaisser les salles obscures au profit des plateformes de streaming. Enfin, un peu fatigués par cette semaine bien chargée, ils ont confié être particulièrement fiers et heureux d’avoir travaillé pour cet évènement.
Le palmarès du Festival Cinéroman
Prix du meilleur film adapté : L’Amour et les forêts de Valérie Donzelli, d’après le roman d’Eric Reinhardt
Prix d’interprétation féminine : Mara Taquin pour La Petite de Guillaume Nicloux
Prix interprétation masculine : Hugh Jackman et Zen McGrath pour The Son de Florian Zeller
Mention spéciale du jury : Laura Morante pour Le Colibri de Francesca Archibugi
Prix du jury (récompensant une personnalité marquante ayant particulièrement oeuvré à l’adaptation de romans au cinéma) : la productrice Anne-Dominique Toussaint
Prix coup de cœur : Benoît Magimel
Prix coup de cœur : Géraldine Nakache
Prix Romain Gary : Michèle Laroque
Prix Nouvelle Génération (décerné par un jury d’étudiants) : The Son de Florian Zeller.
