Un quart de siècle plus tard, c’est sur la toile que le médecin urgentiste relance sa communication avec la même liberté de ton et un esprit toujours intact. Mais loin de s’arrêter en si bon chemin, le Dr Cael lance un magazine mensuel papier gratuit intitulé « Vivre Nice » que vous pourrez trouver chez de nombreux praticiens.
Nice Premium a rencontré Hervé Cael pour une consultation…pardon, pour une interview.
Alors, quoi de neuf, Docteur ?
Nice Premium : Parlez-nous un peu de www.le-medecin-enchaine.fr ?
Hervé Cael : Dans les années « 80 » je lançai à l’Université de Nice une première feuille d’information à l’intention des étudiants en médecine baptisée « Le Petit Carabin ». Il me semblait intéressant de voir le devenir de ce « Petit Carabin » quelques années plus tard alors qu’il doit faire face à une évolution de son métier qu’il n’imaginait pas : Il pensait exercer la médecine en toute liberté au service de ses patients, il est aujourd’hui heurté de plein fouet par l’évolution de la société, par la transformation de l’image du corps médical, par ses relations avec les Caisses d’Assurance Maladie …
Le « Petit carabin » garde peut être ses illusions, mais il est devenu … sur le web « Le Médecin Enchaîné » !!
Ce site est destiné principalement aux médecins libéraux des Alpes-Maritimes avec le recueil des derniers textes officiels relatifs notre exercice. Mais chacun pourra également y trouver au sommaire les liens utiles, la page magazine, des sujets médicaux …
NP : Vous publiez aussi un mensuel papier. Quel est sa vocation ?
HC : Le magazine gratuit « Vivre Nice » vient en effet de paraître. Nous éditons pour le moment à 15 000 exemplaires.
Comme indiqué dans l’éditorial de « Vivre Nice », cette publication se positionne sur les thèmes suivants : « préoccupations quotidiennes de tous ceux, qui comme nous, travaillent ou vivent à Nice : sécurité, transport, logement, cohabitation des générations, santé, environnement, enseignement, équipements collectifs, loisirs, culture … »
Nous reprenons les articles sur le site internet :
www.vivrenice.com propose en ligne le magazine et des rubriques pratiques sur la vie quotidienne à Nice.
NP : Vous souhaitez faire intervenir des artistes dans l’univers hospitalier. Pourquoi cette démarche ?
Le vernissage de la première « rencontre d’artistes en établissement de santé » s’est déroulé en novembre 2006 au service des Urgences de la Clinique Belvédère à Nice. Comme le titre de cette manifestation l’indique, il s’agit de faire intervenir des artistes dans des cliniques ou hôpitaux. La grande majorité du personnel et du corps médical a immédiatement adhéré au projet. De rares réactions négatives se sont fait entendre :
L’art contemporain doit rester dans les musées spécialisés !
Une clinique n’est pas faite pour l’art moderne !
Il ne faut pas prendre le risque de choquer les patients !
Un large public ne peut pas comprendre l’Art Contemporain !
Deux artistes niçois ont participés à cette manifestation : Patrick MOYA et Kristof EVERART.
L’objectif de ces Rencontres d’artistes n’est pas de provoquer, mais de susciter l’intérêt, de ne pas laisser indifférent les patients, le personnel et le corps médical d’un établissement de santé. Nous avons simplement tenté d’apporter notre pierre à l’humanisation des établissements de santé, à leurs ouvertures sur le monde extérieur.
NP : D’autres projets en vue pour le Dr Cael ?
HC : L’actualité « politique », au sens noble du terme, des semaines et des mois qui suivent sera riche en événements … Nous sommes indiscutablement à la fin d’un cycle de 25 ans et les choix que feront nos concitoyens seront lourds de conséquences pour les années à venir, tant sur le plan national que local. Je ne pratiquerai pas la langue de bois. Je soutiendrai François BAYROU seul candidat crédible, qui tient un discours clair et non démagogue sur l’éducation, l’Europe, l’emploi, les PME, l’exclusion, l’environnement, la dette publique …
NP : Enfin, que pensez-vous du paysage média azuréen ?
HC : Comme pour la campagne présidentielle Internet bouleverse la donne … et c’est une bonne chose. La multiplication de l’offre média (de tous types) ne peut que favoriser le débat donc la démocratie.