Après ce second tour, l’heure est désormais au bilan pour la gauche des Alpes-Maritimes qui est désormais la 3ème force politique du département derrière une UMP hégémonique et un FN qui réalise des scores de plus en plus importants.
Avec deux binômes élus, une opposition va pouvoir s’exprimer dans l’enceinte du Conseil départemental et c’est une bonne nouvelle pour la démocratie.
Ces deux victoires ne feront pas oublier l’échec du 1er tour, qu’il ne faut pas essayer de cacher derrière une rhétorique de circonstance.
Pour Xavier Garcia , 1er Secrétaire du PS 06, l’union de la gauche est indispensable : « Face à cette situation, nous responsables politiques de gauche de toutes les sensibilités, avons le devoir de continuer le dialogue engagé, et de le reprendre là où il a été interrompu pour assumer nos divergences, notamment sur la politique gouvernementale, mais aussi pour remettre en lumière tout ce qui nous rassemble à l’échelon local et sur les valeurs républicaines. C’est par ce dialogue constant que nous pourrons recréer les conditions de l’union et proposer à nos électeurs une alternative au choix désespérant UMP-FN « .
Marc Daunis, sénateur-maire de Valbonne et seul socialiste à avoir un rôle national, est du même avis: « L’essentiel du scrutin demeure le score très élevé de l’abstention, ainsi que la menace d’une banalisation du vote national-populiste.
Mais la gauche ne serait pas la gauche si il n’y avait pas des voix dissonantes…
Arnaud Delcasse, qui représente la sensibilité Gauche Maintenant, lui, passe décidément à l’autocritique qui en fait la critique aux instances dirigeantes : « Ce rassemblement, nécessaire, ne se décrète pas à la veille d’une élection, sans fondement politique, d’un coup de baguette magique. Rejeter la cause de la désunion sur les autres, arguant qu’ils auraient refusé une « main tendue », revient à chercher des bouc-émissaires sans même oser se remettre en question soi-même.
L’union à gauche nécessite de mettre en place une réelle stratégie, permettant d’arriver à un contenu politique accepté par tous et, surtout, à même de mobiliser l’ensemble des électeurs de gauche, dont beaucoup aujourd’hui ne vont même plus voter.
C’est de ce sursaut que nous avons besoin aujourd’hui : un sursaut économique, social et républicain rassemblant toute la gauche et les écologistes ».
On attend la synthèse…
