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26 avril 2024

Rythmes scolaires : La pirouette intelligente de Christian Estrosi

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 » La politique n’est pas une science exacte »- disait le chancelier Otto von Bismark .


estrosi-16.jpg Christian Estrosi aurait le droit de prononcer les mêmes mots à l’occasion de la prochaine séance du Conseil Municipal en se référant à la tarification des activités périscolaires, suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle organisation des rythmes scolaires qu’il a érigé en symbole de l’aversion qu’il porte à tout ce qui touche à la politique gouvernementale.

Suivez les faits…

La municipalité niçoise avait décidé de rendre payantes les activités qu’elle organisera après letemps scolaire : Soit 15 euro par mois et par enfant. Pas de gratuité comme dans la grande majorité des villes (droite et gauche confondues), ni même d’assouplissement tarifaire en fonction des revenus de la famille.

La pire situation par rapport au 32 villes les plus importantes.

« Inacceptable » a réagi l’opposition socialiste tandis qu’un collectif avait organisé une pétition qui commençait à enregistrer l’adhésion de quelques centaines de parents.

Des enfants pris en otage dans une guerre des tranchés ?

Certes, motiver, de plus cette, décision par les retombées budgétaires et encore plus par de fumeuses comparaisons de taxations locales avec d’autres villes ne tenait pas vraiment la route.

Et, avec un premier adjoint particulièrement avisé et compétent dans la finance, qui pourrait croire qu’il ne serait pas possible trouver dans le budget municipal, avec un exercice minimal de « spending review », les quelques millions d’euros nécessaires pour financer un accompagnement périscolaire qui intéresse près de 30 000 petites et petits niçois ?

Mais, Christian Estrosi a cette capacité de humer le vent, de comprendre quand une décision n’est pas tout à fait la bonne et qu’il ne faut pas aller jusqu’au bout mais, au contraire, y revenir pour la corriger.

Ce fut déjà le cas avec le dossier de la rue Trachel.

On revient donc à la gratuité pour les familles les moins favorisées, on assoupli le système avec l’option des demi-tarifs et… par là , on coupe l’herbe sous les pieds de l’opposition qui perd ainsi une des rares occasions de se manifester.

Bien entendu, on habille pour la forme la décision de subtiles raisonnements comptables, mais le fond est là : On revient intelligemment sur une décision erronée.

Et, pour la galerie, on y ajoute la vente de la villa, de propriété communale, où est logée actuellement la rectrice de l’académie : Un camouflet pour le Ministère de l’Éducation Nationale qui devra s’occuper de la reloger.

Et c’est encore un chancelier, le kaiser Guillaume II, qui nous vient en aide :  » la politique ce n’est pas une science … mais un art ! ».

Dis par celui qu’on dénomma le chancelier « de fer », c’est tout de même une référence.

Chapeau l’artiste !

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