

Sans employer le terme crise, elle décrit le déclin de la France : « Dans les années 60, notre croissance annuelle était supérieure aux Etats-Unis et à l’Angleterre, dans les années 70, elle était équivalente ou légèrement inférieure, au milieu des années 80, elle est devenue nettement inférieure. La dette représente aujourd’hui 66% du PIB contre 30% il y a 20 ans. Si on continue de la sorte, en 2015, la dette représentera 100% du PIB ». Laurence Parisot s’adressait à un auditoire connaissant très bien les responsabilités au sein des entreprises. Elle devait les rassurer et mettre des images sur le slogan du Medef « L’entreprise c’est la vie » : « L’entreprise a un rôle clé. Ce n’est pas une île isolée. Elle vit et voit ce qu’il se passe. Nous ne sommes pas aveugles. Arrêtons de faire croire qu’une entreprise peut tout faire. L’entreprise c’est la vie et comme tout le monde, elle est mortelle et il faut la choyer ».
Les 35 heures et emploi

Baisser le chômage, des entreprises qui développent restent les priorités du Medef comme de la majorité des Français : « Nous sommes tous concernés par le chômage. Être à 10% de chômage depuis 25 ans est une honte et une anomalie. Les autres pays, comme l’Angleterre et l’Espagne ont réussi à le faire chuter. Pour cela, il faut favoriser le débat et l’échange. J’ai lancé, il y a un mois, la délibération sociale avec les syndicats. Avant de négocier, il est important de voir si on peut partager le même diagnostic. Si on n’avance pas, c’est qu’on n’a pas le même point de départ. C’est pour mieux comprendre les arguments des uns et des autres. »
Le Medef veut faire avancer les choses. Laurence Parisot a sa logique. Les syndicats aussi. Les deux vont peser de tout leur poids pour les présidentielles. Qui sera le plus écouté ? Réponse dans quelques mois.



