Jérémy Azoulay, leader de The Black Box Mountain et enfant de notre beau « pays », sort son premier EP éponyme, enregistré à la capitale. Il nous livre comment tout a commencé, ici, sur ses terres azuréennes et nous parle de ce premier bébé.
Nice Premium : Bonjour Jérémy. Tu as commencé à gratter sur Nice, il y a plusieurs années, sous le nom de scène « Sacha », peux-tu nous en dire plus sur ce premier personnage qui est à l’origine de ta musique me semble-t-il ?
Jérémy Azoulay : En fait, j’ai commencé encore plus tôt. Après avoir pris quelques cours de guitare, on a monté un groupe de rock avec quelques potes du collège… On était clairement influencé par Nirvana et les Smashing Pumpkins, des influences que j’ai toujours. Plus tard, je me suis mis à écrire mes textes en français, étant un admirateur de littérature et de poésie française.
NP : Je me souviens que lors d’un concert de -M- au Palais Nikaïa, tu avais été choisi pour monter sur scène et tu avais même pu jouer et chanter une de tes compos. Quel souvenir en gardes-tu ?
J.A. : Un énorme souvenir ! 8000 personnes ça ne s’oublie pas… Surtout que ça s’était très bien passé, je me souviens que le public m’avait vraiment soutenu sans même me connaître !
NP : On te voyait régulièrement dans les bars du Vieux Nice lorsque tu étais étudiant, majoritairement sur la petite scène de l’Oxford où tu te produisais en solo pour un guitare/voix. La bonne école ? Ce fut formateur comme expérience ?
J.A. : Les bars du vieux Nice étaient un très bon souvenir pour moi, c’était sans aucun doute très formateur. Il m’arrive de reprendre la guitare quand j’y retourne… L’ambiance est toujours aussi cool à l’Oxford, au Pompeï, au Wayne’s, au Blue Whales !
NP : A l’époque, tu écrivais en français. Avec The Black Box Mountain, les titres sont en anglais, pourquoi ce choix ?
J.A. : Ces choix ont été liés à l’état d’esprit dans lequel je me trouvais. En effet, j’ai voyagé pendant une longue période et le fait de ne parler qu’anglais pendant un moment m’a fait écrire naturellement mes chansons dans cette langue. Aussi, je ressentais mieux cela avec le style de musique Folk/Pop que je composais et qui m’inspirait.
NP : Parisien depuis quelques temps, tu as rencontré tes musiciens là haut ? Raconte-nous !
J.A. : Oui, la scène parisienne est très riche, très importante, on rencontre beaucoup de musiciens venant de toute la France. Anne-Sophie, la violoniste qui chante avec moi vient de Perpignan, je l’ai rencontrée devant un bar parisien avec son violon lorsqu’elle faisait la manche pour se payer les mêmes chaussures que ses copines… Elle a changé maintenant, elle met des sandales.
NP : Votre groupe s’appelle « The Black Box Mountain », on ne peut s’empêcher de penser à « Brokeback Mountain », un clin d’œil peut-être ? Sinon, d’où vient ce nom ?
J.A. : Je travaillais dans une entreprise et j’avais l’impression d’être coincé au fond d’une boite noir… d’ou le « Black Box ». Ensuite, pour moi le mot « Mountain » définit vraiment l’évasion, l’espace. Et enfin, le contraste entre ces 2 idées me plaisait assez pour appeler le groupe comme cela… Non, en fait c’est une idée du batteur, il est fan du film Brokeback Mountain et nous a mis un ultimatum si on ne donnait pas se nom au groupe.
NP : Comment définirais-tu votre univers musical ?
J.A. : Je dirais que notre univers musical c’est de la Pop assez légère avec un brin de mélancolie…
NP : C’est toujours toi qui écris et qui composes ?
J.A. : Oui je compose et j’écris plusieurs chansons que je propose ensuite au groupe. Tout le monde propose des idées d’arrangements. Mais je tranche toujours à la fin, faut pas abuser non plus, la démocratie à ses limites.
NP : J’aime beaucoup la pochette de votre EP. Tu nous présentes le graphiste ?
J.A. : L’artwork de la pochette du disque a été réalisé par Pierre Thyss. C’est un illustrateur Niçois qui a beaucoup travaillé pour des artistes de rap et d’électro. Je trouvais ca pas mal de bosser avec lui pour un disque plutôt pop.
NP : Où peut-on se procurer cet EP qui est sorti le 16 avril dernier ?
J.A. : Sur le web : iTunes, Google Play, Deezer, Spotify… et des disques sont aussi proposés lors de nos concerts.
NP : Justement, des dates de prévues ?
J.A. : On joue au bar Le 114 à Paris le 15 juin, puis nous passerons au Mouv’ le 24 juin pour un live acoustique + une interview du groupe à l’occasion de la sortie de notre 1er EP.
NP : Bonne route Jérémy ! Tiens-nous au courant quand tu repasses dans le sud !
J.A. : Merci à toi ! On prépare une tournée des bars niçois très vite !
Pour écouter The Black Box Mountain : soundcloud.com/theblackboxmountain
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