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26 avril 2024

Bilan de la Métropole Nice Côte d’Azur : Le futur se dessine aujourd’hui !

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Le budget 2013 est , en fait, le premier budget réel de la Métropole, celui de l’année dernière n’étant que le numéro zéro de la nouvelle communauté qui réunit les 46 municipalités qui lui ont donné vie. Qui dit budget, dit aussi exercice du pouvoir parce que toute stratégie, toute décision, toute application se traduit en recettes ou dépenses et, malgré quelque tentatives de changer la donne, deux plus deux feront toujours quatre.


metropole_nice_cote_dazur.jpg La présentation de cet outil de la part de Christian Estrosi était donc attendue avec intérêt et elle n’a pas déçue les attentes. En préambule, il y eu la traditionnelle offensive du maire de Nice à l’égard du président de la République et de sa politique gouvernementale accusée de tous les maux.

Le refrain est toujours le même tel un vieux disque en vinyl rayé cela ne valant pas la peine de s’y attarder comme d’ailleurs ont fait bon nombre de ces colistiers plus engagés dans l’activité bureautique qu’à prêter attention au long exposé de leur Président.

D’ailleurs, depuis longtemps, on a largement compris que pour Christian Estrosi, le pouvoir en main à la gauche est l’équivalent de la peste noire. Ayant construit sa carrière politique dans un environnement sociologiquement de droite (de moins en moins conservatrice et de plus en plus radicale), il est imprégné de cette culture qui fait l’amalgame entre droite et pouvoir. Hors de cela, point de salut même si l’électorat en décide autrement !

Pour revenir aux chiffres et à leurs ventilations, brillement illustrées d’une lectio magistralis par le rapporteur Jacques Pradal, comme quoi un sujet complexe peut être expliqué simplement: : Le budget 2013 (consolidé avec les budget annexes) atteint le seuil symbolique du milliard d’euros conservant 302 millions d’investissement et sans augmentation de la fiscalité.

Comment y arriver ? Par la maitrise des dépenses de fonctionnement d’un côté et l’augmentation de la dette (946 millions d’euros en 2012, 1 016 millions d’euros en 2013 à l’accomplissement complet du programme).

Si Christian Estrosi déclare que  » alors que la crise en Europe et que les collectivités locales s’apprêtent à être lourdement sollicitées dans le cadre de la maîtrise des finances publiques, la Métropole affiche des objectifs ambitieux, résolument tournés vers l’investissement tant au service de l’activité économique pour plus de croissance et plus d’emplois que de la qualité de la vie des populations ».

C’est ce que représente la stratégie qui vise la mutation économique et sociale du territoire avec au premier plan l’OIN de la Plaine du Var et les premières opérations qui ont débuté, le Grand Arénas et la Technopole urbaine Méridia., auxquelles s’ajoutent toutes les actions en terme de logements et autres transports qui permettent également de soutenir l’emploi.

Il s’agit là d’ une application classique de la doctrine keynésienne qui fait de l’investissement public, le volet du soutien de la politique économique dans un contexte morose. A vrai dire, dans l’interprétation générale, on attribue cette démarche à une politique social-démocrate plus qu’au libéralisme qu’affectionne particulièrement la mouvance politique à laquelle Christian Estrosi appartient.

Mais on le sait bien, quand il y urgence, parfois une main ne veut pas forcément savoir ce que fait l’autre ! Et, dans ce registre la critique, l’opposition n’est pas la moins cinglante:  » vous vous définissez le fils de Nice° mais en réalité vous êtes le père de la dette. » a commenté Patrick Allemand, le leader du groupe socialiste et verts.

La dette, cette fameuse dette qui revient toujours… Que dire à ce sujet ?

Là aussi il faut revenir aux fondamentaux des lois économiques. La dette dépend de la qualité du débiteur, de la confiance placée en lui par ses créanciers et de sa capacité de remboursement des intérêts en premier lieu et du capital en moyen et long terme.

En fait, une dette orientée vers l’ investissement est un levier important pour la croissance à condition que le retour de cet investissement engendre la capacité de son remboursement . C’est ce qu’on appelle le cercle vertueux.

C’est, et sera le cas pour la Métropole ? A la fin 2013, à périmètre constant, le rapport entre recette et endettement est de 1 ce qui est normalement accepté par les marchés financiers même si l’orthodoxie budgetaire made in Euroland fixe ce ratio à 60%.

L’enjeu de ce contraste nominal entre Christian Estrosi et Patrick Allemand est là : la politique du président de la Métropole réalisera les objectifs prévus et aura les retombées qui vont avec ?

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