
Si 2006 ne resterait pas dans les annales comme une année au chiffre d’affaires spectaculaire, elle s’ajoutera à la décade des saisons niçoises calmes, voir trop calmes. Effectivement, les foudres des commerçants niçois s’abattent encore une fois sur la préfecture et ses mesures prises il y a quelques années au sujet des horaires de fermeture des bars.

Si le bilan n’est pas spécialement positif, il n’est donc pas non plus catastrophique. Seule ombre au tableau : les horaires de fermeture. Michel Maiffret se souvient des soirées qu’il organisait jusqu’à l’aube voilà maintenant 10 ans. Pour lui, le levé de l’arrêté préfectoral durant l’été résoudrait bien des problèmes : « En plus d’obliger les plagistes à tout miser sur les consommations de la journée, cela force les jeunes couche-tard à errer sur la plage en buvant au goulot des bouteilles qu’ils briseront quelques minutes plus tard sur les galets. Les bagarres sont désormais très fréquentes la nuit sur la promenade des anglais à cause de tous ces clients que l’on chasse des bars à 2 heures du matin et qui s’y retrouvent en même temps et en état d’hébriété. » Il est vrai que Nice, en comparaison d’autres grands centres urbains, se couche tôt. Pour la première ville touristique de France, c’est peut-être se tirer une balle dans le pied que de forcer une partie de ses clients à regagner leurs lits au milieu de la nuit. Pour le patron de l’Opéra Plage, cela ne fait aucun doute : le temps d’une saison, Nice devrait réapprendre le goût des nuits blanches.
